Une dizaine de dirigeants de pays de l'UE et de l'Otan se réunissent, ce lundi à Paris, avec l'objectif de définir une réponse commune pour la sécurité du Vieux continent et faire face à l' «accélération» de l'administration américaine sur l'Ukraine. A l'initiative du président français Emmanuel Macron, une dizaine de dirigeants de pays de l'UE et de l'Otan se sont réuniaient lundi 17 février à Paris pour évoquer les défis sécuritaires et stratégiques posés au Vieux Continent. L'événement s'inscrit dans un contexte tendu, alors que les initiatives diplomatiques de Donald Trump sur l'Ukraine inquiètent ses partenaires. Le président français Emmanuel Macron a pris l'initiative de réunir les dirigeants des «principaux» pays européens. Se retrouveront à Paris : Le chancelier allemand Olaf Scholz, les Premiers ministres britannique (Keir Starmer), italienne (Giorgia Meloni), polonais (Donald Tusk), espagnol (Pedro Sánchez), néerlandais (Dick Schoof) et la danoise (Mette Frederiksen). La Belgique n'en fait pas partie Le Premier ministre Bart De Wever ne va pas s'asseoir pas autour de la table des dirigeants européens qui se réunissent à Paris ce lundi pour discuter de la situation en Ukraine et de la sécurité du continent, ressort-il d'un communiqué de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Seuls sept pays ont été invités. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, la présidente de la Commission européenne, Urusula Von der Leyen et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, seront également présents. Cette rencontre intervient à un moment particulièrement délicat dans la relation entre l'Europe et les Etats-Unis. Le président étasunien a annoncé cette semaine qu'il rencontrerait son homologue russe en Arabie saoudite pour engager des négociations sur l'Ukraine, où la guerre déclenchée par l'invasion russe entrera le 24 février dans sa quatrième année. La Conférence sur la sécurité de Munich, qui s'est tenue de vendredi à dimanche, a été marquée par un discours hostile du vice-président américain J.D. Vance à l'encontre de l'Union européenne, accusée notamment de ne pas respecter la «liberté d'expression», et par la confirmation que les Américains envisageaient des négociations sur l'Ukraine sans les Européens. Dimanche, le nouveau ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a estimé, comme nombre de ses collègues et hauts responsables de l'UE, qu'une solution durable à la guerre en Ukraine ne pourrait être trouvée sans l'Europe et les Ukrainiens. «Les Européens peuvent faire plus et mieux» «L'objectif est de déterminer ce que les Européens peuvent faire pour eux-mêmes compte-tenu de l'accélération que nous vivons en Ukraine en conséquence des initiatives du président Trump», a déclaré un conseiller du président Emmanuel Macron, soulignant que les Européens devaient faire «plus et mieux» pour leur sécurité collective. Cette rencontre intervient à un moment particulièrement délicat alors que les initiatives de Donald Trump, qui a repris contact avec le président russe Vladimir Poutine, inquiètent les Européens. Le président américain a annoncé cette semaine qu'il rencontrerait son homologue russe en Arabie saoudite pour engager des négociations sur l'Ukraine, où la guerre déclenchée par l'invasion russe entrera le 24 février dans sa quatrième année. Tout en affirmant n'avoir pas le projet de rencontrer des responsables russes ou américains, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté annoncé dimanche soir être arrivé aux Emirats arabes unis pour une visite «humanitaire». Il avait indiqué cette semaine qu'il pourrait aussi se rendre en Arabie saoudite. Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, rencontrera mardi les responsables américains en Arabie saoudite, indique le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Cette première réunion vise au «rétablissement» des relations bilatérales entre les deux superpuissances et concerneront «aussi de possibles négociations sur l'Ukraine». Elle doit permettre de préparer, à terme, un éventuel sommet de plus grande ampleur entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Sergueï Lavrov et Louri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, doivent s'envoler lundi pour Ryad pour cette réunion, précise le Kremlin. Le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Mike Waltz, et l'envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, représenteront les Etats-Unis, ajoute une source proche du gouvernement saoudien.