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« Les lignes de chemins de fer en réalisation sont indispensables pour la viabilité des projets » Mahfoudh Kaoubia, analyste spécialiste des questions géo-économiques et financières :
L'expert en politique, géo-économique et financière, Mahfoudh Kaoubi, a mis en avant, hier lundi, la nécessité de concrétiser les projets, en réalisation, de lignes de chemins de fer dans les meilleurs délais et au moindre coût. Sinon, a-t-il dit, à quoi ça sert de produire si ce n'est d'acheminer le produit vers les lieux de transformation et d'exportation à temps ? Appelant à imiter les pays développés comme La Chine et les Etats-Unis dont les expériences de développement reposent sur le rôle du rail, et ce, pour le bien du transport des marchandises que des voyageurs. « L'urgence est de réaliser dans les meilleurs délais et au moindre coût afin d'avoir la dynamique nécessaire de développement », a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dans l'émission ''L'Invité du jour'', il estime qu'il y va de l'intérêt de l'économie nationale que d'améliorer nos capacités et nos structures de transport, notamment en ce qui concerne le rail. Car, a-t-il poursuivi, le rail offre d'immenses capacités importantes pour les délais et donc la voie privilégiée, après le transport maritime à l'international. « Le rail est l'un des éléments qui rentrent dans la chaîne logistique indispensable à toute opération de développement économique », a fait remarquer l'expert en politique, géo-économique et financière. Evoquant la politique mise en place par les pouvoirs publics, dans la dynamique du développement économique de par l'industrie d'extraction de minerais et la distance séparant les sites d'extraction et les sites de transformation, Mahfoudh Kaoubi considère que les lignes de chemins de fer en réalisation sont indispensables pour la viabilité des projets à l'instar de l'axe reliant Tindouf à Gara Djebilet. Estimant qu'on est en phase de rattrapage avec le lancement de ces projets, dits structurants, et en mettant le paquet. « Il ne s'agit pas uniquement du transport des minerais, il y a le Nord qui souffre d'une sous-utilisassions des potentialités du rail dans le transport des marchandises et des voyageurs », a-t-il observé. Soulignant que le transport maritime a aussi besoin d'un travail de rattrapage en matière d'infrastructures maritimes puisqu'on cible l'amélioration de nos performances en matière de logistique, l'invité de la Chaîne III de la Radio nationale a rappelé que la logistique constitue 8 à 10% de coût que ce soit en matière d'intrants ou des opérations d'exportation de produits finis. Relevant que l'architecture (du réseau ferroviaire-ndlr) qui vise à accroître des capacités de la compétitivité de notre économie passe indispensablement par l'amélioration de nos capacités portuaires. Pour cet analyste spécialiste des questions géo-économiques et financières, le retard qu'accuse le projet du port de Cherchell, qui devait entrer en fonction en 2017, cause de grands préjudices économiques. « La réalisation du port de Djendjen l'amélioration des capacités du port d'Oran, d'Annaba et de Béjaïa, ne suffisent pas à la lumière des ambitions algériennes en matière de développement économique escompté. Si on vise une amélioration réelle de la logistique en Algérie, un grand travail nous attend et des projets de réalisation de grands ports devraient être inscrits dans l'agenda du Gouvernement », a-t-il ajouté. Faisant remarquer que la logistique ne va pas sans la numérisation en la matière. « La transformation numérique est une opération indispensable pour la transformation des logiques comportementales aussi bien dans l'administration que dans la sphère économique ».