Le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Mohamed Arkab, a effectué, hier lundi, une visite sur le terrain pour suivre l'avancement des travaux du projet stratégique du chemin de fer minier reliant Béchar, Tindouf et Gara Djebilet. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du suivi de l'avancée de ce projet d'envergure, en particulier la connexion des sites destinés à abriter des projets de transformation et de traitement du minerai de fer de Gara Djebilet.Lors de cette visite, le ministre s'est enquit des progrès réalisés grâce à une présentation détaillée des responsables de l'Agence nationale des études et du suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), ainsi que des représentants des entreprises en charge de la réalisation des travaux. Il a été souligné que les travaux progressent à un rythme soutenu et respectent les délais fixés. Le projet s'étend sur une distance totale de 950 kilomètres, répartis en trois sections principales. La première, reliant Béchar à la frontière de la wilaya de Béni Abbès sur 200 kilomètres, est réalisée par plusieurs entreprises publiques. La deuxième section, reliant Am El Assel à Tindouf sur 175 kilomètres, est également confiée à un consortium d'entreprises publiques. Quant à la troisième section, longue de 575 kilomètres, elle est supervisée par un groupement d'entreprises dirigé par la société chinoise CRCC (China Railway Construction Corporation). Cette section est divisée en deux segments : de la borne kilométrique 200 à Am El Assel (440 km), et de Tindouf à Gara Djebilet (135 km). Ce projet figure parmi les plus grands projets nationaux dans le secteur du transport minier. Il a été lancé officiellement par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en novembre 2023. Il vise à renforcer l'exploitation des richesses minières, notamment le minerai de fer de Gara Djebilet, et à stimuler l'activité industrielle en mettant en place un réseau de transport moderne pour acheminer les matières minières vers différentes régions du pays. En outre, le projet prévoit la construction d'une station de transport de passagers destinée aux travailleurs miniers et une station de chargement des matériaux miniers à partir de l'unité de traitement primaire du minerai de fer. Cette infrastructure facilitera les opérations de transport, réduira les coûts logistiques et renforcera la compétitivité de l'Algérie sur les marchés mondiaux. En parallèle, le ministre a supervisé à la commune d'El-Abadla, dans la wilaya de Béchar, la pose de la première pierre pour la construction d'une centrale solaire photovoltaïque d'une capacité de 80 MW. Ce projet s'inscrit dans la stratégie nationale de transition énergétique et vise à renforcer l'utilisation des énergies renouvelables. Le projet couvrira une superficie de 160 hectares et produira 80,01 MW. Il a pour objectif de renforcer le réseau électrique de la région par l'utilisation de l'énergie propre, réduisant ainsi les émissions de CO2 et la dépendance aux énergies fossiles. Ce projet sera réalisé en deux phases, avec la mise en service des premiers champs photovoltaïques prévue entre décembre 2025 et janvier 2026. Il fait partie du programme national visant à construire 15 centrales solaires photovoltaïques d'une capacité totale de 3.200 MW, réparties sur 12 wilayas, dont Béchar, M'Sila, Bordj Bou-Arréridj, Batna, Laghouat, Ghardaïa, Tiaret, Ouargla, Touggourt, Biskra et Ouled Djellal. Le projet revêt une grande importance environnementale et économique, puisqu'il permettra de réduire les émissions de CO2 de l'ordre de 1,3 million de tonnes par an, en plus de créer 400 emplois durant la phase de construction et 39 emplois permanents lors de l'exploitation. Il repose sur des technologies modernes, telles que des systèmes de contrôle et de surveillance avancés, ainsi qu'un système de nettoyage automatique des panneaux solaires pour garantir une efficacité optimale sur le long terme.