La wilaya de Médéa, témoin des souffrances et des sacrifices de la Guerre de libération nationale, demeure un symbole de résistance et de patriotisme. Nombre de ses fils et filles ont versé leur sang pour briser les chaînes du colonialisme, inscrivant ainsi leurs noms dans l'histoire glorieuse de l'Algérie. Parmi eux, le colonel Si Tayeb Djoughlali, né en 1916 à El-Omaria, fut un acteur majeur de la lutte armée. Commandant de la wilaya VI historique, il a dirigé avec bravoure les opérations contre l'armée coloniale avant de tomber au champ d'honneur le 29 juillet 1959 près de Djebel Gaâga. À ses côtés, le commandant Si Lakhdar a marqué la résistance locale par son engagement et son courage inébranlable, illustrant la détermination des combattants de la région de Médéa. La mémoire des martyrs de Médéa est également honorée à travers des figures comme Yahia Fares, médecin militaire de la wilaya IV historique, qui a choisi de mettre ses compétences au service des maquisards blessés. Son sacrifice rappelle l'implication des intellectuels et professionnels algériens dans la cause nationale. Dans la même lignée, le jeune Farache Khalifa, originaire d'Ouled Helal, est tombé au combat à l'âge de 12 ans, prouvant que même les plus jeunes étaient prêts à donner leur vie pour une Algérie libre. La résistance dans la zone d'action de Médéa a aussi été marquée par la bravoure des unités combattantes, notamment la Katiba Zoubiria, qui a joué un rôle décisif dans la célèbre bataille de Mongorno. Ce combat illustre la persévérance et la stratégie des combattants algériens face à une armée coloniale bien équipée. Parmi ces figures emblématiques, Ahmed Hadj Hamdi, connu sous le nom d'Arslane, se distingue par son rôle de journaliste, poète et militant. Né en 1931 à Takbou, près de Médéa, il s'est engagé dans l'éducation avant de rejoindre activement la lutte contre le colonialisme en intégrant le FLN. Son travail de propagande et d'encadrement a fortement contribué à galvaniser la population contre l'occupant. Arrêté le 29 avril 1960 alors qu'il rendait visite à sa famille, il a été exécuté aux côtés d'autres résistants, scellant son destin de martyr. Aujourd'hui, ces héros continuent d'inspirer les générations actuelles. Leurs noms résonnent dans les rues, les écoles et les commémorations, rappelant que la liberté et la dignité de l'Algérie ont été arrachées au prix de lourds sacrifices.