Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a souligné lors de sa rencontre périodique avec les représentants de la presse nationale, l'importance de maintenir des partenariats stratégiques, citant notamment l'Espagne avec qui, malgré les tensions récentes, les relations se sont nettement réchauffées.« Les relations diplomatiques et commerciales avec l'Espagne sont actuellement au beau fixe », a-t-il précisé, soulignant que l'Algérie prévoit d'importer une partie de son cheptel depuis l'Espagne. Mettant en avant les liens solides entretenus avec d'autres nations européennes, telles que la Slovénie, la Tchéquie, la Serbie et la Croatie, des pays avec lesquels l'Algérie cultive des relations fondées sur le respect mutuel, le chef de l'Etat a assuré que « l'Algérie n'est en conflit avec aucun pays européen et demeure ouverte à la coopération avec ses partenaires de l'Union européenne ». Mettant en lumière la profondeur des liens avec l'Italie, Abdelmadjid Tebboune a salué une relation ancrée dans la solidarité et l'efficacité. « Depuis l'indépendance, nous avons toujours été en bons termes avec l'Italie, qui privilégie l'efficacité en toute modestie », a-t-il dit, mettant en avant la coopération économique grandissante, citant un projet d'envergure dans le Sud algérien. « Nous avons, a-t-il poursuivi, 36.000 hectares d'investissements italiens dans le Sud. Nous essayons de construire un véritable pont économique entre l'Algérie et l'Italie, où les intérêts deviennent de plus en plus imbriqués ». Saluant les investissements italiens en Algérie, notamment dans le domaine du montage automobile, qui va permettre de passer à une véritable industrie basée sur l'augmentation du taux d'intégration nationale, outre l'investissement dans le domaine agricole, annonçant l'ouverture prochaine, par le Plan Enrico Mattei, ami de la révolution algérienne, de son siège en Algérie. Evoquant les relations avec l'Allemagne, qui s'impose comme un partenaire clé, notamment sur le plan énergétique, Abdelmadjid Tebboune a rappelé le soutien allemand durant la Guerre de libération et la coopération qui s'est renforcée depuis. « L'Allemagne était aux côtés de l'Algérie pendant la révolution, et aujourd'hui, elle reste un allié industriel et énergétique important », a-t-il indiqué encore. Faisant remarquer que les efforts sont en cours en vue de réaliser un troisième gazoduc entre l'Algérie et l'Italie vers l'Allemagne, pour exporter l'hydrogène et l'électricité conventionnelle et non conventionnelle, insistant sur l'importance de diversifier la production nationale d'hydrocarbures. A une question sur le projet du gazoduc transsaharien et la place de l'Algérie sur l'échiquier énergétique international, le président de la République a affirmé l'ambition de l'Algérie de doubler sa production de gaz naturel dans les cinq prochaines années. « L'Algérie est devenue un fournisseur très fiable, notamment pour le marché européen », a-t-il souligné. Réitérant, au passage, la détermination de l'Algérie à développer la valeur ajoutée en matière d'hydrocarbures, à travers le développement des activités de raffinage au niveau local, parallèlement à l'arrêt de l'importation de l'essence depuis 2022, une mesure qui sera également appliquée au gasoil en 2026. Enfin, abordant les relations avec d'autres puissances majeures, notamment les Etats-Unis, la Russie et la Chine, le chef de l'Etat a souligné une amélioration continue des liens entre Alger et Washington. « Nous avons d'excellentes relations avec les Etats-Unis, qui se renforcent sur le plan militaire et économique », a-t-il souligné. Rappelant que ce rapprochement avec Washington ne se faisait pas au détriment des relations historiques avec la Russie et la Chine. « Ça fait partie de l'ADN du non-alignement », a-t-il dit.