La wilaya de Boumerdès verra le démarrage des travaux de réalisation de deux hôàpitaux : l'un à Corso et l'autre à Khemis El Khechna. Les péripéties qu'a connues le projet du grand hôpital de Boumerdès d'une capacité de 240 lits en raison des difficultés de trouver une assiette foncière conforme, sont enfin terminées, surtout après l'aval du ministère du Tourisme de l'ériger sur le littoral. Ainsi, les travaux seront lancés d'ici la fin de l'année. Ce nouvel hôpital est situé sur le front de mer de Corso à moins d'un kilomètre du chef-lieu de wilaya, autrement dit Boumerdès. Cette solution permet donc de suppléer le manque de terrain en restant dans la banlieue de la première ville administrative de la wilaya qui, rappelons-le, ne possède pas d'hôpital mais seulement d'une unité d'urgence qui a montré ses limites lors du séisme de mai 2003 malgré les louables efforts et services du corps médical et paramédical. Ce constat a été confirmé également dans la prise en charge des blessés suite à des attentats criminels. Souvent, les victimes ont été orientées sur d'autres hôpitaux de la capitale ou ceux de la région comme celui de Bordj-Menail ou de Thénia faute de moyens conséquents. De plus, l'absence de structures comme celle de la traumatologie ou encore de la maternité ne plaide pas pour une efficacité dans la prise en charge. Les évacuations des malades se sont heurtées à plusieurs reprises à des refus purs et simples. Des drames ont été vécus par des familles qui ont vu soit des patients mourir après avoir été évacués d'un hôpital à un autre avec le meme refus. De plus, la polyclinique du centre-ville de Boumerdès a énormément perdu de son efficacité. D'abord, les citoyens lui reprochent de fonctionner selon les heures de bureaux. Après quatre heures, elle ferme tout bonnement. Alors que par le passé, elle rendait beaucoup de services avec des permanences durant toute la nuit. De plus, elle s'est transformée en structure très lourde où une consultation est soumise à des conditions car, dit-on, «elle est spécialisée». En fait, les spécialistes en question ne consultent qu'une à deux fois par semaine. Enfin, cette polyclinique voit son espace se réduire de plus en plus en raison de la transformation progressive de certaines ailes en logements de fonction. Il serait plus judicieux de revoir le fonctionnement de cette polyclinique dans le sens de la rentabilisation. L'autre hôpital dans les travaux sont prévus pour bientôt est donc celui de Khemis el Khechna avec une capacité de 60 lits. Cette commune rurale du sud-est de la wilaya a longtemps souffert de l'isolement. Alors qu'elle est la première de la wilaya par la densité de sa population. C'est pourquoi, le projet d'un hôpital n'est que justice. Reste à espérer que les délais de réalisation seront respectés.