Vous n'êtes jamais à l'abri de surprises quand vous décidez de voyager à bord de la compagnie Air Algérie. Soit le vol accuse du retard et on ne se contente même pas de vous prévenir et quand on le fait, on le dit d'une manière laconique : les retards peuvent passer de 1 à 10 voire 12 heures. Soit c'est l'annulation pure et simple. Et ce qui s'est produit pour la liaison Alger-Timimoun prévue le mardi à 17h, le vol fut annulé et reporté au lendemain. Oui, mais à quelle heure ?! Il fallait se présenter à 4h 30 du matin pour embarquer à 6h. Les passagers ont eu quand même droit à une prise en charge à l'hôtel Adghir. Même la restauration y était, de ce côté on n'a pas à se plaindre. Là où le bât blesse, ce sont des retards et des annulations à répétition qui finissent par vous saper le moral. Une manière insidieuse et insipide de vous mener chaque fois en bâteau. A la longue, ça use. Si auparavant, on évoquait et on justifiait ces anomalies par les mauvaises conditions climatiques (vent de sable d'où mauvaise visibilité), aujourd'hui, il en est autrement et il suffit de prendre son portable pour se rendre compte que le temps est clément et que le motif invoqué n'est qu'un leurre. La vraie raison, il faut la chercher ailleurs. Une vraie turpitude ! Notons tout de même que durant tout le trajet, le personnel à bord a été d'une grande gentillesse et on a eu droit à un petit déjeuner servi agréablement. Nous sommes en 2008 et il faudrait penser à assumer et à assurer les liaisons en respectant les horaires et les accomplir dans les délais impartis. On nous l'a toujours promis, mais hélas ! Rien à l'horizon. Quant à l'aéroport d'Adrar, fermé à la navigation aérienne depuis le mois de juin 2007, les travaux sont mis en veilleuse et suite à la demande du wali, le ministère des Travaux publics a dépêché une commission en vue d'établir une expertise du terrain et prendre ainsi les mesures qui s'imposent. La livraison de la piste prévue en mars 2009 n'aura pas lieu et le retard risquerait d'être long et conséquent qui se répercutera indubitablement sur le sort des passagers, obligés à rallier la ville de Timimoun, soit 220 km. Pour ceux qui n'ont pas été trahis par l'usure du temps, donc l'âge, le bus demeure le moyen privilégié, pas cher et fiable et quotidien. Pour les missionnaires, l'avion rend d'énormes services. En attendant comme le dit si bien Laalem, je fume du thé, je reste éveillé !