Cet espace rempli avant le coup d'envoi de Rwanda-Algérie, on serait tenté d'aborder un autre sujet d'actualité mais le cœur n'y est pas tant que le coup de sifflet final n'est pas donné pour justement voir où en est cette équipe nationale, son niveau et ses chances de qualification. En attendant le résultat final (on reviendra dessus), on revient sur un autre sujet qui tend à pourrir la vie des clubs algériens. On arrive plus à comprendre qui est qui dans cette discipline aux facettes interlopes, tant par sa gestion que par les centres décisionnels. Des supporters censés soutenir leur club dans toute épreuve se transforment, aujourd'hui, en décideurs qui font et défont les présidents même si ceux-ci réalisent des miracles. Il en est ainsi des supporters du Mouloudia qui, à chaque sortie de leur équipe et même après une victoire, demandent avec insistance le départ du président où de l'entraîneur. Amrous, l'actuelle boss du MCA, en a connu des vertes et pas des mûres. En cas de défaite, les supporters, comme un matador, veulent à tout prix lui porter l'estocade. Et en cas de victoire aussi, sa tête est mise comme dans les westerns spaghettis où les chasseurs de primes, pour quelques dollars de plus, achèvent sans raison aucune, leur victime. Rassurez-vous, le temps de Sergio Léone et de Clint Estwood est révolu mais les chasseurs de prime restent toujours aux aguets. Il est incompréhensible que des énergumènes, qui ignorent les rudiments du football, se transforment du jour au lendemain en donneurs de leçon en déstabilisent l'un des clubs les plus huppés du pays. On est tenté de dire qu'à chaque supporter, son président contrairement aux autres pays où les présidents travaillent pendant des décennies dans la sérénité. Comble de l'ironie, c'est que ces mêmes supporters tourneront casaques en cas de départ de Amrous.