,C'est hier qu'a débuté la session de formation et de sensibilisation au profit des professionnels des médias et des femmes élues autour du thème «La participation des femmes à la vie politique dans les trois pays du Maghreb: l'Algérie, le Maroc et la Tunisie» au Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CENEAP). Cette première journée a été marquée par une participation massive des femmes journalistes mais aussi de leurs confrères appartenant à plusieurs organes de la presse nationale y compris les médias lourds. Le point commun entre toutes ces personnes était : comment aider la femme maghrébine à s'imposer sur la scène politique et comment faire des médias un moyen efficace pour la promotion de toute femme. Sa participation devra se faire d'abord au plan local en intégrant les différentes structures de prise de décision à l'exemple des associations, partis politiques ou représentations syndicales. «La participation de la femme au niveau des différents syndicats et structures de gestion dans les trois pays du Maghreb demeure très faible pour ne pas dire inexistant», dira Boutheïna Gribaa, conseillère régionale du projet «Renforcement du leadership féminin et de la participation féminine à la vie politique et aux processus de prise de décision en Algérie, au Maroc et en Tunisie», initié par l'Institut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme (UN-INSTRAW) et financé par le gouvernement espagnol lors d'une première séance ayant pour thème : «Etat de la participation de la femme à la vie politique au Maghreb». Pour cette professionnelle tunisienne, la situation de la femme en Algérie, au Maroc ou en Tunisie a beaucoup évolué malgré le faible taux de participation de la femme dans la vie politique. La volonté politique, le mouvement de libération de la femme arabe, les mécanismes internationaux, régionaux et arabes mis en place mais aussi la stratégie arabe adoptée pour la promotion de la femme ont fait que cette dernière peut décrocher des droits politiques surtout après la ratification de la convention relative aux droits politiques des femmes signée le 20 décembre 1952. Pour notre consœur Ghania Mouffok, ce genre de rencontres permettra aux professionnels de la presse algérienne, malgré leur courte expérience, d'abord de défendre la cause féminine puis de changer aussi les mentalités et considérer la femme comme un membre actif dans la prise de décision sur tous les plans.