Il aura fallu plusieurs réunions au niveau international pour faire bouger les choses. Au sommet du G20 début avril à Londres, la régulation du système financier a été tout juste abordée. Ce n'est que six mois plus tard, fin septembre à Pittsburg, que les dirigeants du G20 ont adopté une feuille de route plus concrète. Ils se sont d'abord engagés à créer un cadre qui empêcherait la prise de risques excessive de la part des banques, celle-là même qui a conduit à des faillites retentissantes. Il s'agit en fait de renforcer les fonds propres des banques. La réglementation doit être discutée en 2010, ce qui va sans doute susciter des débats car les établissements européens et américains ne sont pas régis par les mêmes normes. Concernant la limitation des bonus, Les pays du G20 se sont mis d'accord pour, qu'à l'avenir, il n'y ait plus de bonus garantis sur plusieurs années et pour que ces primes puissent ne pas être versées en cas de mauvaise performance de la banque. En revanche, le principe du plafonnement des bonus, cher à Nicolas Sarkozy, n'a pas été retenu. Depuis, la France a adopté une taxe sur les bonus, emboîtant le pas à la Grande-Bretagne. Début décembre, à la surprise générale et alors que La City, le cœur financier de Londres, fait vivre beaucoup de monde, la Grande-Bretagne a décidé de faire payer aux banques une nouvelle taxe cette année, taxe de 50% sur les bonus supérieurs à 25 000 livres, soit 27 000 euros. Quelques jours plus tard, la France prenait exactement la même mesure. Au même moment aux Etats-Unis, Barak Obama réussissait tant bien que mal, à faire passer une réforme de la régulation financière, à la Chambre des représentants.