, Les paramédicaux ont, à l'appel de leur syndicat, le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), repris le chemin de la protestation, en observant, depuis hier lundi, une grève nationale de trois jours, ponctuée de rassemblements quotidiens devant les administrations de chaque structure de santé. Un débrayage qui fait suite au préavis de grève déposé par le bureau national le 14 du mois en cours. Au chef-lieu de wilaya comme au niveau des structures de santé publique, l'activité paramédicale a été totalement paralysée. Seul le service minimum y a été assuré, selon les syndicalistes rencontrés hier au CHU Nédir-Mohammed de Tizi Ouzou. Une adhésion et une mobilisation fortement saluées par Lounès Gachi, le secrétaire général du bureau national de cette structure syndicale. S'exprimant lors d'un point de presse organisé au siège de cette structure syndicale, le premier responsable du SAP déplore, une fois de plus, la fuite en avant de la tutelle. «Plus de promesses ou autres engagements. On veut du concret», a-t-il dit au sujet du statut particulier qui peine «à être finalisé et promulgué» tel que conçu conjointement par la tutelle et le SAP. Pour le syndicaliste, cette fuite en avant mais aussi et surtout ce mépris envers la profession ne traduisent que «l'incapacité des responsables du secteur, à leur tête le ministre, à affronter la réalité du terrain». L'orateur regrette que le système LMD, pourtant indispensable pour une meilleure maîtrise des nouvelles technologies de pointe, ne soit, au jour d'aujourd'hui, pas adopté et appliqué. Un système bénéfique et pour le paramédical et pour le malade de par la qualité des soins qu'il offre, après une formation universitaire. S'exprimant sur la couverture médicale assurée par la corporation, le S/G de cette structure syndicale a déploré que celle-ci soit défaillante à l'échelle nationale. Une défaillance due au déficit en nombre, à l'échelle nationale, de paramédicaux, lesquels, préfèrent soit changer de profession, soit s'exiler. «Au jour d'aujourd'hui, on ne sait toujours pas quel effectif mettre dans telle ou telle structure de santé», a-t-il dit encore, regrettant que l'administration, au lieu d'aller vers une formation de qualité donc des soins de qualité, privilégie le recrutement de faisant -fonction de paramédical pour combler ce déficit. Notons par ailleurs qui si jamais la plateforme de revendications des paramédicaux n'est pas satisfaite d'ici le 31 du mois en cours, le syndicat a décidé de durcir le ton en enclenchant un mouvement de grève à durée illimitée.