Idem, pour les classes qui devraient connaître un débrayage du 21 au 24 du mois en suivant le mos d'ordre de l'appel de grève décidée par le CLA (Conseil des lycées d'Alger). Les grévistes du CLA ont, à leur tour, gelé leur mouvement de protestation et repris les cours hier. «La décision du gel du mouvement de grève est intervenue à l'issue d'une réunion extraordinaire du conseil national du syndicat suite à l'approbation par le ministère de l'Education nationale du nouveau régime indemnitaire, posée comme préalable à la reprise des cours» indique un communiqué du Snapest parvenu, hier, à notre rédaction. Cette formation syndicale n'a pas écarté le recours de nouveau à la protestation et la reprise de la grève si certaines «insuffisances et des ambiguïtés» observées dans le nouveau régime indemnitaire ne sont pas prises en charge par la tutelle. Ainsi, souligne-t-on, le département de Boubekeur Benbouzid, aura «à fournir ultérieurement des explications exhaustives sur le régime indemnitaire annoncé, faute de quoi le mouvement de contestation sera repris» avise-t-on. Le Snapest réitère, par là-même, son attachement à ses revendications relatives aux oeuvres sociales, à la médecine du travail, au départ en retraite après 25 ans de carrière, à la prise en charge des préoccupations des enseignants du sud du pays dont le logement, au calcul de la prime du Sud sur la base du nouveau salaire de base et la révision des horaires et de la date de la fin de l'année scolaire. De son côté, le Conseil des lycées d'Alger, a tenu avant-hier, une réunion extraordinaire qui s'est soldée par la suspension du mouvement de protestation prévu du 21 au 24 février. En effet, les enseignants du secondaire ont pratiquement tous rejoint hier leurs postes de travail après deux journées seulement de protestation. A noter, que plusieurs lycées d'Alger ayant suspendu la grève ont enregistré hier plusieurs absents parmi les élèves informés la veille de la grève qu'elle durera une semaine, alors nos lycéens n'ont pas pris la peine de suivre les événements et ont préféré profiter de ces quelques jours de «repos» en attendant que les cours reprennent «sérieusement». Interrogés sur les causes du maintien de la grève en début de semaine malgré les nouvelles augmentations décidées et communiquées par le ministère de l'Education nationale, l'ensemble des syndicats et des grévistes ont exprimé leur mécontentement sur la façon choisie par le ministre pour rendre publiques «ses résolutions» en informant les médias avant même les représentants des enseignants qui les ont appris par le biais de la presse nationale. Ils se sont dit, également, «étonnés de la publication par les différents médias des salaires des travailleurs du secteur de l'Education alors que les augmentations faramineuses dont bénéficient les autres secteurs sont occultées» a tenu à signaler le Snapest dans son communiqué d'hier.