L'établissement en question est devenu l'un des piliers de la wilaya de Mila, au même titre que celui de Chelghoum Laïd et Mila, en matière de santé publique, ce qui lui a valu d'ailleurs le statut d'EPH. Cette distinction n'est pas aléatoire si l'on en juge les différentes prestations sanitaires dont jouissent plus de 15 communes de la wilaya. Peu à peu, le problème des spécialistes qui se posait de façon cruciale, vu le manque de logements, s'est dissipé. Actuellement, tout spécialiste issu d'une autre région peut compter sur le confort d'accompagnement puisque les responsables du secteur ont tout fait pour pallier le problème d'hébergement. Cet établissement, constitué de 11 services y compris le plateau technique (laboratoire, urgences, bloc opératoire, radiologie et cabinet dentaire), et où travaillent plus de 9 spécialistes et une trentaine de généralistes, est devenu désormais la pierre angulaire qui attire tous les patients, y compris ceux de Mila, et ce, notamment avec son renforcement par un service d'hémodialyse. Ce service qui dispose de 12 générateurs, dont 10 fonctionnels et 2 de secours, assure une moyenne de 18 séances quotidiennes. Gérées par 4 médecins et 9 paramédicaux, ces séances débutent à 7 heures du matin et sont prolongées tout au long de la journée. Ainsi, près de 45 malades, issus d'environ 15 communes, suivent ces traitements régulièrement. Par ailleurs, si certaines spécialités sont pleinement assurées et ne souffrent aucune carence en matière de personnel et d'équipements, ce n'est pas le cas pour la radiologie et la chirurgie. Cette structure hospitalière compte deux chirurgiens qui pratiquent près de 1 220 interventions annuellement et ne sont assistés que par des TS en anesthésie, et ce, faute de médecin anesthésiste. Une situation qui engendre l'évacuation de certains patients vers les EPH de Mila ou Chelghoum Laïd, et parfois même de Constantine, dans les cas d'interventions lourdes. Au cas où cet établissement serait renforcé par un médecin anesthésiste, beaucoup de patients seraient pris en charge au niveau de Ferdjioua, ce qui, en d'autres termes, réduirait les risques encourus durant leur évacuation et par la même occasion mettrait fin à leurs souffrance ? Un SOS qui mérite réflexion dans la mesure où les ambitions des pouvoirs publics en matière de prise en charge sanitaire semblent dépasser le cap quantitatif pour assurer de meilleures prestations.