D'autres plus conscients ont décidé de mettre au service des citoyens de nouveaux moyens de transport sur des lignes intra-muros. Les minibus de la station de la ville ayant des destinations hors wilaya — ceux-là, à dire vrai, qui sont les plus utilisés par une masse importante de citoyens habitant des localités lointaines — sont aussi dans un état lamentable pour ne pas dire catastrophique. Soit, apprend-on, un nombre de 332 véhicules de transport appartenant à des privés et occupant 19 lignes. Dans ce cadre, il faut souligner que le moyen de transport a été renforcé par plus de 3 000 autorisations pour les chauffeurs de taxi. Le transport rural souffre de son côté d'un manque apparent de bus neufs qui offre près de 190 fourgons aménagés desservant 20 lignes assurant les liaisons entre les petites agglomérations des communes comme El Hadjar, Aïn Berda, Berrahal et El Eulma. La scène est malheureusement toujours les mêmes attentes déprimantes, bousculades, surcharge, manque de respect, vols et agressions. Tel est le lot quotidien des voyageurs à la station de bus El Hattab aux heures de pointe. Cette station est fréquentée par des centaines d'usagers empruntant les bus qui se rendent vers la périphérie avec des véhicules vétustes et en mauvais état, vitres cassées, sièges détériorés et de la musique diffusée à forts décibels. L'autre lieu le plus encombré de la ville se situe à la station Kouche, bâtie en hangars aux charpentes métalliques qui datent de l'époque coloniale dans laquelle un incessant mouvement d'engins et de personnes déversent à cet endroit ayant un aspect de souk. A cet effet, il faut dire qu'il n'existe aucune modernité, ni de confort dans ces lieux réservés pour le transport public au chef-lieu de la wilaya et la Direction des transports qui brille autant par son absence que par son inefficacité à gérer le secteur.