L'échange d'accusations entre élus est au menu et le recours aux révélations fracassantes paraît l'épée de Damoclès que se partagent les élus qui déclarent détenir des dossiers explosifs au cas où l'administration se soucierait de leurs préoccupations. La guerre entre les cercles influents dans cette commune steppique trouve ses racines dans les intérêts personnels et la situation s'est exacerbée depuis l'installation du président de l'APC, Miloudi Mohamed, d'obédience FLN. Malgré quelques sérieuses tentatives de réconciliations entre élus et certaines instructions administratives, le chaos et l'incertitude persistent. Cette équipe d'élus, composée de onze membres qui se sont réunis ce 15 avril 2010, pour remettre les pendules à l'heure et sous la présidence du président de l'APC, une délibération a eu l'effet d'une véritable explosion. Huit membres ont signé un retrait de confiance, laissant le maire pantois ne savant plus à quel saint se vouer. Pour sauver la face, le recours à certaines associations opportunistes serait pour l'heure l'unique issue pour le président de l'APC et les deux membres restants. Les huit signataires du retrait de confiance remis à notre rédaction appuient cette décision par des points référentiels, à savoir un retrait de confiance signé par neuf membres en date le 1er mars dernier, lequel a généré un blocus au sein de l'APC depuis le 20 mars. Rappelant aussi l'enquête visant la gestion de l'APC et les véritables difficultés à la participation de la gestion de la collectivité et ne pouvant plus communiquer avec le président de l'APC, les huit élus ont refusé de signer les délibérations figurant dans l'agenda du programme et conformément à l'article 16 de la loi 08/90 du code communal et à l'unisson. Officiellement, les huit élus dont deux membres de l'exécutif reprochent au P/APC ce qui suit : «Mauvaise gestion des projets et retards abusifs dans la réalisation, prise de décisions unilatérale et abus de pouvoir avec gel des commissions et marginalisation des élus, atteinte aux deniers publics et délaissement des recettes de l'APC, détournement de projets à d'autres desseins, désinformation et fermeture des canaux de communications, incitations conflictuelles autour des terres steppiques, utilisation du matériel de l'APC à d'autres fins, et consommation abusive de carburant, incompétence et médiocrité». Bref une panoplie d'accusations devant laquelle le président de l'APC n'a dévoilé aucune réponse et joint par téléphone ce vendredi le président d'APC, M. Miloudi, dira : «Le retrait de confiance est un droit. J'irai à ma maison, je ne veux plus de cette APC. Pour moi, aucune place. Ma famille compte beaucoup pour moi. Et c'est officiel ce que j'avance». A Aïn-Dehab, l'opinion locale est divisée. Wait and see.