lors que l'euro poursuit sa baisse et est passé sous la barre des 1 dollar 27, son niveau le plus bas depuis un an, la Banque centrale européenne ne modifie pas son principal taux directeur. Le Conseil des gouverneurs a décidé de le maintenir à 1 %. Si cette décision était prévisible, les commentaires de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, sur la politique monétaire à venir, étaient, en revanche, plus attendus. Lors de la traditionnelle conférence de presse suivant la réunion, Jean-Claude Trichet a indiqué que les gouverneurs n'ont pas discuté de la possibilité d'acheter des obligations d'Etat pour soutenir les pays de la zone euro en difficulté budgétaire. Sur les risques de contagion, le patron de la BCE s'est voulu rassurant. Un défaut de paiement de la Grèce est, selon lui, «hors de question». Et d'affirmer que la crise grecque et les difficultés budgétaires du Portugal ne sont pas «comparables», jugeant que les deux pays ne sont «pas sur le même bateau». Enfin, l'idée de la création d'une agence de notation européenne fait son chemin. Sans se prononcer directement sur le sujet, Jean-Claude Trichet a plaidé pour davantage de concurrence entre agences.