Les propos de l'ex-ministre britannique s'inscrivent sans surprise dans l'action du quartette, au moment où la communauté internationale exige la levée du blocus, plus particulièrement depuis l'acte de piraterie israélien. La sortie médiatique de Tony Blair intervient à quelques jours du début des travaux de la commission d'enquête israélienne sur cet acte de piraterie, après son refus de se soumettre à une commission d'enquête internationale. L'autre préoccupation de Tony Blair réside dans l'annonce d'autre caravanes maritimes humanitaires en direction de Ghaza. rappelons que les négociations dites de proximité entre Israéliens et Palestiniens sous médiation américaine n'ont été d'aucun apport pour l'avènement d'un réel processus de paix. Bien avant le lancement des négociations de proximité, Israël s'est illustré par sa politique expansionniste qui est confortée par l'absence, sans surprise d'ailleurs, de pressions de ses alliées stratégiques, les Etats-Unis et l'Union européenne. A ce propos, Amr Moussa a soutenu, jeudi dernier, en arrivant à Beyrouth, que la situation au Proche-Orient «n'est pas bonne», ajoutant qu'«il existe un gros problème au niveau de l'occupation et de l'état de lieux palestiniens». Ce qui renseigne sur l'incapacité de la Ligue arabe à peser sur le cours des évènements, conséquence des divergences d'approche entre ses membres. Le président de l'Autorité palestinienne estimait jeudi que «des progrès étaient nécessaires avant de passer à des négociations de paix directes». Il invite l'administration américaine à faire preuve de volonté politique dans le processus en cours entre Palestiniens et Israéliens, ce qui ouvrira certainement la voie à des pourparlers «directs» suite à d'éventuels gestes de la part de Washington, mais sans réel impact sur les nouvelles donnes enregistées sur le terrain depuis l'agression militaire israélienne contre Ghaza et la politique du gouvernement israélien depuis l'avènement de Netanyahu à sa tête. A ce propos, si l'ex-ministre des Affaires étrangères israélienne Livni a soutenu récemment que le gouvernement de Netanyahu «met en péril l'avenir d'Israël», cela n'est qu'une déclaration d'intérêt politique sur le plan interne, en perspective de l'après-gouvernement Netanyahu. Par ailleurs, Amr Moussa a indiqué que «les problèmes sont très graves en Palestine et à Ghaza, mais je ne veux pas parler de guerre et de paix», a-t-il ajouté, jeudi, à partir de la capitale libanaise. Et de son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré qu'il «ne peut y avoir un Etat palestinien à l'horizon 2012», mettant ainsi en doute la portée des négociations dites de proximité.