, «Le Parti démocrate japonais (PDJ) fait face à des élections sénatoriales très serrées tenues hier. Celles-ci pourraient le priver de majorité à la chambre haute du Parlement. Le PDJ est arrivé au pouvoir en septembre 2009 en détrônant le Parti libéral-démocrate (PLD) qui dominait la vie politique du Japon depuis les lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Sa cote de popularité s'est rapidement dégradée. Début juin, Yukio Hatoyama, qui avait été nommé chef du gouvernement à la faveur de cette alternance historique, a brutalement démissionné, laissant son fauteuil à Naoto Kan. Ce changement à la tête du gouvernement a eu pour effet de remettre le PDJ sur une courbe ascendante. Mais le parti s'est de nouveau tassé dans les sondages lorsque Kan a évoqué l'idée d'une hausse de la TVA pour réduire la dette publique, aujourd'hui proche des 200% du PIB. «Ainsi que l'a montré l'exemple grec, l'analyse des marchés sur l'ampleur de la dette publique ou d'un risque souverain est devenu très sévère», expliquait le mois dernier Naoto Kan lors d'un débat électoral télévisé. Mais face au recul de son parti dans les sondages, il a promis qu'il n'augmenterait pas d'«un seul yen» la TVA avant les prochaines élections à la chambre basse, prévues d'ici fin 2013. «Le PIB du Japon est vingt à trente fois plus élevé que celui de la Grèce et sa dette publique est immense, aucun pays dans le monde ne peut venir au secours du Japon», a souligné le Premier ministre la veille de la tenue, hier, des élections sénatoriales et ce lors de sa dernière intervention de campagne. Déclarant que «le Japon ne doit compter que sur lui-même pour éviter la chute». Le Sénat japonais compte 242 sièges, dont seule la moitié – 121 – sont remis en jeu lors du scrutin. Le pronostic du scrutin avance 50 sièges voire moins au PDJ, alors que le Parti libéral démocrate (PLD), qui a longtemps dominé la vie politique, devrait avoir 46 représentants à la haute assemblée et la formation «Votre parti» en remporterait neuf. Si ce pronostic s'avère juste, un tel résultat priverait le Parti démocrate et son allié, le Nouveau parti du peuple (NPP), de la majorité à la chambre haute et contraindrait les démocrates à chercher de nouveaux alliés.