La production de lait est en hausse, elle dépasse les 2,4 milliards de litres, fait savoir Amar Assabah, directeur de la régulation au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il n'y a pas de manque ni insuffisances, ajoute-t-il, seulement, la collecte, pourtant en hausse également, atteint 400 millions de litres. En somme, il y a du lait chez les éleveurs mais pas suffisamment de collecte, résume-t-il. Il estime que des efforts sont à faire au niveau de l'intégration. Nous voulons, dit-il, que la collecte progresse davantage. Le problème, explique-t-il, est dans l'organisation de la filière, la concertation n'est pas encore suffisante. A propos du Syrpalac (système de régulation des produits agricoles de large consommation), M. Assabah rappelle qu'il vise à donner confiance aux agriculteurs. L'objectif est atteint pour la pomme de terre, puisque, souligne-t-il, les superficies qui lui sont consacrées par les agriculteurs ont augmenté de 20%. Il fait observer que plus de 51 000 hectares de pomme de terre ont été cultivés au lieu de 43 000 ha auparavant et 31 000 ha il n'y a pas longtemps, précise-t-il. Le stockage des produits permet aux agriculteurs d'engager les investissements. Il y a une recherche de l'équilibre des intérêts pour chaque filière. Concernant le mouton de l'Aïd El-Adha, M. Assabah espère que l'appel du ministre demandant aux éleveurs de ne pas vendre une semaine avant soit entendu. Il rappelle les mesures de soutien au profit des éleveurs. M. Assabah insiste sur le fait que les prix des produits agricoles sont libres. Nous faisons en sorte, ajoute-t-il, qu'il y ait plus de production nationale, donc plus d'orge dans l'aliment du bétail. La solution la plus appropriée, s'agissant de l'aviculture, est d'y intégrer plus de production nationale, réitère-t-il. Il a évoqué la question de la filière oléicole en annonçant une bonne année aussi bien pour l'olive de table que pour l'olive à huile. Il rappelle l'objectif du million d'hectares de plantation d'oliviers est réalisable et lance un appel aux concernés pour redoubler d'effort et concourir à la réalisation de cet objectif. L'agriculture algérienne est pluviale, fait-il encore observer, moins d'un million d'hectares sont irrigués, «nous dépendons des pluies», conclut M. Assabah.