Pas moins de 80% des coiffeurs exerçant dans la wilaya d'Oran ont mis la clé sous le paillasson en raison des charges fiscales, a indiqué, hier, le président de la section locale coiffure et esthétique. A vrai dire, cette situation, dénoncée avec acuité lors d'un point de presse organisé au siège du bureau local de l'Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a permis à l'intervenant de mettre en exergue l'ensemble des contraintes qui entravent ces artisans dans l'exercice de leur profession. En souhaitant une révision de l'impôt forfaitaire, l'intervenant s'est penché sur le problème du contrat de location du local devant abriter l'activité et dont le délai n'excède pas parfois l'année, incitant l'artisan à changer d'endroit et par conséquent d'adresse professionnelle, élément essentiel devant être mentionné sur la carte d'artisan. Il est à noter que la wilaya d'Oran compte 962 artisans inscrits auprès de la Chambre d'artisanat, selon un recensement établi en 2008. « Pourquoi ne pas inclure les concernés dans le programme des 100 locaux par commune devant être attribués aux jeunes ?», s'interrogent plusieurs artisans. Pour nos interlocuteurs, le programme des 100 locaux peut énormément contribuer au développement de l'activité, car l'objectif de la section est surtout de réorganiser cette profession et sensibiliser l'ensemble de la corporation sur leurs droits et devoirs en matière d'hygiène notamment. Il est question également d'insérer ceux qui exercent au noir, qui sont au nombre de 1.675, selon l'UGCAA. « Nous ne sommes pas là pour réprimer ces gens, mais pour les inciter à opter pour la réorganisation de l'activité en vue d'améliorer leurs conditions et s'adapter aux nouveautés et aux performances qu'impose le marché», a expliqué M. Amamra Mohamed, président de la section locale coiffure et esthétique affiliée à l'UGCAA. Abordant la question de la formation, notamment pour le cas des stagiaires issus des centres de formation, ce sont 1.400 femmes et 270 hommes qui sont formés par an au niveau local, a indiqué le chargé de l'organique, souhaitant que la section locale, qui compte à présent 300 adhérents, soit concertée en tant que membre de la commission de qualification auprès de la Chambre d'artisanat. Cette implication, selon les responsables de la section, est jugée indispensable pour orienter les jeunes stagiaires qui, selon le chargé de l'organique, doivent être soumis à un test après la formation.