L'Office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya de Constantine a été interpellé par les citoyens et la presse hier au cours de l'émission hebdomadaire Forum de la Radio. « L'OPGI possède-t-elle une stratégie digne de ce nom pour la gestion et la réhabilitation de son parc immobilier qui se chiffre à 70.000 unités réparties à travers les 12 communes de la wilaya ? Où en sont les programmes de réalisation de logements ? Quelles sont les perspectives, les priorités de ces programmes pour l'année 2OO9 ? Qu'en est-il de l'opération cession des logements au profit des leurs occupants ?». Assailli par toutes ces questions, M. Azem, directeur général de l'OPGI de Constantine, commença tout d'abord par citer l'énormité de la tâche qui incombe à son organisme « qui gère le plus grand parc de logements d'Algérie. Alger par exemple, dit-il, qui gère un parc de même grandeur, dispose de quatre offices pour sa gestion», dira-t-il. Les questions posées par les auditeurs qui ont pu accéder au standard de la radio, se sont limitées à des problèmes portant sur l'éclairage, les vides sanitaires (5.000 à l'échelle de la wilaya, dont certains n'ont pas été traités depuis 3O ans !), etc. Le directeur de l'OPGI a tenté de justifier toutes les situations et d'impliquer le citoyen pour son incivisme qui, certes, est une donnée permanente, mais qui, selon les appels de nombreux citoyens, ne peut servir de justificatif à ce qu'ils ont qualifié de « démission totale et absence quasi-permanente de son organisme, l'indifférence et l'absence d'intervention de l'office à propos de la pagaille ambiante qui sévit toujours dans nos immeubles, provoquée il est vrai par les multiples « bricolages » faits par des citoyens inconscients sur les murs porteurs ou les murs de soutien des constructions, sur leur étanchéité, ainsi que les extensions et les constructions illicites sur les terrasses, dans les vides sanitaires, les transformations des façades, des balcons, etc.». Le directeur de l'OPGI a reconnu un certain délaissement en disant que, « depuis plus de quinze ans, l'entretien périodique de ce parc immobilier a été délaissé, les problèmes ont grandi et se sont multipliés». Mais il ajouta que l'OPGI a dépensé des sommes faramineuses dans la construction qu'elle ne peut compenser parce qu'elle ne possède pas de subventions ou de ressources financières, hormis celles provenant des loyers, pour s'occuper de l'entretien». En matière de stratégie, M. Azem dira que «celle-ci se limite à l'expérience acquise depuis de longues années dans le secteur et que les opérations touchant l'étanchéité, les vides sanitaires et les ravalements de façades, lancées depuis quelques années, se poursuivront durant l'année en cours.