Le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) renoue avec la grève. En effet, une grève illimitée est prévue à partir du 24 février prochain, a indiqué le SG du Syndicat, Lyes Merabet, dans une conférence de presse tenue hier, au siège du syndicat. La décision a été prise selon le conférencier par le conseil national, qui a tenu une session extraordinaire le 3 février dernier. Les principales revendications, poursuit-il, sont « la promulgation du statut particulier de la profession et l'instauration d'un régime indemnitaire ». Le SG du Syndicat des praticiens de la santé publique s'est interrogé sur le pourquoi du silence des pouvoirs publics en ce qui concerne le projet du statut particulier, élaboré par son syndicat et le ministère de la Santé dans le cadre d'une commission mixte (soumis à la commission ad hoc en septembre 2007), « Qu'on nous dise où cela grince. Pourquoi nous laisse-t-on dans une situation de ni oui ni non et jusqu'à quand », s'est encore interrogé M. Merabet. Il ajoutera, en outre, que l'entrevue avec un responsable du ministère de la Santé «n'a rien apporté de nouveau». Le SG du SNPSP estime que ce genre de réunions initiées par le ministère de tutelle sont purement formelles et ne règleront rien. «Être reçu au ministère ce n'est pas une fin en soi, s'il n'y a pas une réelle volonté de trouver des solutions aux problèmes posés», a estimé le conférencier. Le syndicat des praticiens évoque, par ailleurs, «l'anarchie» dans la gestion des établissement publics hospitaliers (EPH) et les établissements publics de santé de proximité (EPSP). Créés en mai 2007 (décret 07-140), ces derniers ne sont toujours pas dotés de commissions paritaires, ce qui a pour conséquence, le gel de l'avancement des carrières professionnelles des praticiens. «Alors que les praticiens assurent des responsabilités sans pour autant être ni rémunérés en conséquence ni que leur plan de carrière soit garanti », s'est encore insurgé Merabet. Abordant la question des libertés syndicales, l'orateur a regretté que des pratiques contraires aux lois et règlements viennent casser toute revendication et expression syndicale. Il signalera, en outre, que des cas d'abus à l'encontre de praticiens de la santé et pressions de la part de responsables locaux de l'administration sont signalés dans des régions du pays. Sur un autre plan, le SNPSP s'est dit «défendre la cohésion syndicale» entre les membres de la coordination des syndicats de la coordination. Revenant au débrayage du 24 février, M. Mérabet dira qu'il ne s'agit pas là de «faire cavalier seul, nous restons disposés et à l'écoute de toutes les propositions venant des syndicats de la coordination». Et de conclure, que le SNPSP est pour des actions «unitaires». Par la même occasion, Merabet annoncera la tenue du congrès du SNPSP dans la première semaine de mai prochain, dans l'une des trois wilayas candidates pour l'abriter.