Le centre-ville d'Oran est appelé à connaître une véritable métamorphose au cours des toutes prochaines années. C'est, du moins, l'ambition qu'affichent les pouvoirs publics pour redonner vie à ce groupement urbain, dont les valeurs architecturale et culturelle indiscutables ont grandement besoin d'être mises en valeur. Ce cycle de métamorphose, tel qu'il a été conçu, devrait s'orienter sur trois axes principaux : sauvegarde, valorisation et revitalisation. Une dizaine de projets aussi importants les uns que les autres y est inscrite. On pourrait classer ces projets en deux catégories majeures : des projets dits d'entretien et de sauvegarde, qui répondent à des besoins plus ou moins urgents, et des projets de développement qui sont beaucoup plus importants car, répondant à des besoins à la fois actuels et à venir. Reprise des réseaux AEP et assainissement, restauration des immeubles dans le cadre des deux opérations dites des 200 et 400 immeubles, et prise en charge de la voirie et de l'éclairage public sont autant d'actions lancées simultanément pour assurer la sauvegarde du centre de la ville d'Oran. Des actions aussi diverses que variées qui vont inévitablement nécessiter une coordination de tous les instants, tant les intervenants sont multiples. L'exemple de la Rue des Aurès (ex-la Bastille) en est la parfaite illustration. Trois actions distinctes (réhabilitation des immeubles dans le cadre de la prise en charge du vieux bâti, réfection de la voirie et remplacement du vieux réseau d'assainissement) sont programmées pour cette année 2009, respectivement par l'OPGI, la DVC (commune d'Oran) et la SEOR. Ces trois opérations doivent obéir à un ordre bien précis sans lequel leur impact sur la vie des habitants perdrait beaucoup en efficacité, sans compter les désagréments que ceci pourrait engendrer du fait des rallonges dans les délais de réalisation. Pour ce cas précis, c'est l'OPGI qui doit être la première à intervenir sur les bâtisses, suivie de la SEOR sur les réseau souterrains et enfin de la DVC sur la chaussée. Mais, vu les difficultés que trouvent actuellement l'OPGI pour le choix des entreprises devant intervenir dans le cadre de l'opération des 200 immeubles, cette triple action sur la rue des Aurès se retrouve du coup complètement bloquée. Néanmoins, la concertation entre les trois services sus-mentionnés a eu le mérite d'avoir évité un chevauchement entre services, en permettant à la SEOR et à la DVC d'attaquer d'autres sites, en attendant que l'appel d'offres lancé par l'OPGI soit fructueux. Pour éviter tout « cafouillage », particulièrement quand il s'agira d'attaquer des sites encore plus délicats comme la Rue Larbi Ben M'hidi ou la Rue Mohamed Khémisti, il est prévu de mettre en place un comité de suivi du centre-ville, composé des représentants du secteur urbain El-Emir, l'OPGI et la SEOR. A noter qu'au centre-ville, 29 rues et ruelles sont programmées pour subir un lifting complet, en plus du traitement de plus de 80 nids-de-poule. Par ailleurs, et dans le cadre de la prise en charge du vieux bâtis, 130 et 235 immeubles sont respectivement concernés par l'opération de réhabilitation des 200 et 400 immeubles initiée par l'OPGI, soit un parc global à réhabiliter de 365 immeubles sur les 600 programmés, en plus des résidences Perret et Antinéa. Ces immeubles, selon le délégué du secteur urbain El-Emir, M. Kouider Métaïer, se situent à la Rue Larbi Ben M'hidi, la Rue Mohamed Khemisti et la Rue des Aurès. Ledit secteur a proposé, selon le même responsable, de lancer dans ce même cadre un plan de rénovation du quartier de St Pierre, où 73 immeubles sont classés par les services techniques de la commune dans les catégories rouge et orange. Le centre-ville d'Oran est par ailleurs concerné au même titre que l'ensemble du territoire de la wilaya par un ambitieux programme de lumière pour lequel, la wilaya a consacré une enveloppe globale de 75 milliards de centimes. Il consiste en la réalisation d'une centaine de postes électriques, dont 55 pour la ville d'Oran, où l'on prévoit une reprise radicale de l'éclairage avec changement des luminaires, des cross et des lampes, en prévoyant un éclairage dit artistique des édifices publics et bâtiments remarquables. A rappeler, par ailleurs, le projet de restructuration de la Place du 1er Novembre, rendu possible grâce à la délocalisation du centre d'information de l'ANP qui permettra à cette place emblématique de la ville de carrément doubler sa superficie en prévision, notamment, du projet du futur tramway d'Oran.