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Béni Saf: Le poisson donne du fil à retordre
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2009


Chacun de nous a pu constater, ces derniers mois, l'absence ou la rareté du poisson sur les étalages des marchés sinon la présence de quelques cageots de sardines, de rougets ou de merlans, pour ne citer que les poissons les mieux connus, pêchés trop prématurément. Les produits en question n'atteignent souvent guère l'envergure minimale ou taille marchande prévue par la réglementation. Sous stock ou surexploitation, la question est la même si toutefois une menace passe impérativement par une gestion rationnelle accompagnée de mesures adaptables, d'où une responsabilité partagée (professionnels, scientifiques et l'administration). C'est là la recommandation fondamentale issue d'une journée de sensibilisation que vient d'organiser, ce lundi à Béni Saf, la chambre nationale de la pêche en collaboration avec celle de Aïn Témouchent, à l'adresse des professionnels de la pêche exerçant au niveau des deux ports de la wilaya. La manifestation scientifique s'est déroulée à l'école de pêche en présence du DG de ladite chambre nationale, M. Tewfik Rahmani, et de plusieurs cadres du secteur de la pêche dont le DPRH, M. Djamel Taberkouket. Dans une brève allocution, le premier cité à insisté sur une vision globale visant à organiser la profession tout en instaurant une tradition et de mettre des canaux de communication entre tous les partenaires. Au menu, quatre communications, toutes centrées sur les moyens à mettre en marche pour garantir la préservation de cette ressource halieutique. Le CNRPA (Centre national de recherche sur la pêche et l'acquaculture de Bousmaïl) a présenté trois d'entre elles, le président de la chambre de pêche de Tlemcen, lui aussi scientifique, a complété le lot. En mouture, les communications, très riches en enseignements, se sont croisées principalement sur les mesures de la gestion de la ressource et de leurs impacts. Des mesures de protection qui prônent sur le repos biologique, soit la fermeture temporaire ou permanente de la pêche afin de préserver les immatures, sur la taille minimale marchande, la réglementation des maillages des engins de pêche et sur l'interdiction de la pêche dans les réserves marines (en Oranie, l'île de Rachgoun). Le repos biologique (ou l'arrêt de pêche) est une mesure qui est appliquée en Algérie depuis plusieurs années mais trop souvent piétinée. Il s'agit en effet d'une période au cours de laquelle une partie ou toute l'activité de pêche est arrêtée. L'article 5 de l'arrêté ministériel du 12 juillet 2004 fixe les limitations d'utilisation des chaluts pélagiques, semi-pélagiques et du fond dans le temps et dans l'espace où l'usage de ces engins à l'intérieur des 3 milles nautiques est interdit de jour comme de nuit, du 1er mai au 31 août de chaque année. En terme d'envergure minimale, le poisson capturé doit avoir une taille marchande conforme à la règlementation en vigueur (D.E. 04-86 du 18 avril 2004). Là on rappellera que la taille est mesurée selon l'espèce, par exemple du museau à la caudale pour les poissons, et la longueur céphalo-thoracique pour les crustacés. A titre indicatif, pour la sardine (11 cm), l'anchois (9 cm), le rouget (15), la crevette rouge (4), la crevette blanche (2,5), la langouste rouge (10) et la langoustine (5). Préserver la ressource exploitable revient à empêcher aussi la surexploitation des stocks (ressources biologiques), la commercialisation des produits non réglementés, d'assurer la croissance des individus immatures donc régénération du stock pour parvenir à améliorer les revenus des professionnels. Là les communicants rappellent que même si les ressources halieutiques sont auto-renouvelables, c'est-à-dire capables de se renouveler en permanence grâce à la croissance des individus et l'augmentation de la population par le bais de la reproduction et recrutement, la dynamique de leur stock dépend de ses entrants et de ses sortants. La différence réside dans la mortalité survenue en pêche due en général aux paramètres néfastes. Dans une population en équilibre, le processus de perte qui correspondant à la mortalité naturelle et par pêche devrait être équivalent en moyenne au processus de croissance et recrutement. Il faut donc protéger l'habitat. Certains engins peuvent avoir des effets graves sur l'habitat benthique d'où la disparition remarquée de certaines espèces. Ces habitats sont dans les zones côtières, lieux où généralement les juvéniles se rassemblent dans les herbiers pour se protéger des prédateurs. Le passage d'engins peu suffire pour détruire ces habitats. Il faut éviter de faire des chalutages à l'intérieur des zones ayant des profondeurs de moins de 50 m. La production ou la ponte a lieu dans les eaux littorales peu profondes et après un certain temps, les jeunes émigrent vers les zones de pêche. Les immatures (oeufs, larves, alevin, juvénile) destinés à grossir les effectifs ainsi que les femelles «grainées» sont très vulnérables. Elles ont besoin d'être protégées contre la prédation et d'une nourriture différente de celle des individus âgés. Aucune mesure réglementaire n'atteindra ses objectifs, clame le scientifique de Tlemcen, si une prise de conscience n'est pas partagée par tous les professionnels. Enfin, dans la sphère du monde marin, l'on est conscient. Car, l'on a toujours dénoncé soit l'usage de la dynamite, les méthodes de pêche ou encore les engins de pêche et bien d'autres causes. Et comme l'a si bien souligné l'un d'eux, Dieu merci, on est loin des systèmes de quotas de pêche appliqués dans l'autre rive de la Méditerranée, cependant il faudrait réguler l'effort de pêche, c'est-à-dire appliquer rigoureusement l'arrêt biologique. L'arrêt peut contribuer à faire profiter les pêcheurs de la croissance pondérale accumulée, d'assurer la réussite de la reproduction, sécuriser le recrutement, de garantir la protection des nourriceries, du repos pour l'écosystème (biotope) et d'améliorer l'aspect commercial. Cependant, la concertation entre les trois acteurs de la pêche (administration, scientifiques et professionnels) est nécessaire pour la prise de décision qui doit se baser sur l'avis scientifique, sans oublier de prendre en considération l'aspect socio-économique du pêcheur ou du professionnel. Il faudrait encourager les synergies, la communication et la coopération.

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