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Le FCE présente trois études: Dysfonctionnement et menaces sur l'économie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2009

Le Forum des chefs d'entrepri-ses (FCE) a mis au point trois études qui mettent à nu de profonds dysfonctionnements de l'économie nationale et laissent apparaître d'importants risques de déstructuration de l'ensemble des domaines d'activités.
Le FCE présentera aujourd'hui à l'hôtel Hilton d'Alger trois études élaborées à partir, note-t-il, de problématiques majeures qui se posent à l'économie nationale: l'ouverture commerciale, l'expansion de l'économie informelle et les dysfonctionnements du secteur de la distribution. L'ouverture commerciale affiche, selon le FCE, «des tendances fortement négatives». Tendances qu'il indique avoir analysées à travers les échanges de marchandises, les échanges de services et la faiblesse des programmes de mise à niveau. Explications du FCE: «entre 2001 et 2008, la baisse de la protection du marché s'est accompagnée d'une croissance considérable des importations de marchandises». Conséquence: «la moyenne des droits de douane, pondérée par les importations passe de 16,04% à 8,8%». Les importations de marchandises ont connu, selon le FCE, une croissance considérable sur la période 2000-2007 (soit 15% de croissance moyenne annuelle en tenant compte de l'effet prix). Et le rythme s'accélère en 2008 avec 40% de hausse par rapport à 2007. Il note que la croissance des importations de marchandises touche toutes les familles de produits.
Le FCE constate que «l'industrie enregistre de très fortes pertes de marché». Il estime en outre que «le déclin de la production industrielle est dû en très grande partie à la concurrence déloyale». Déclin qui pour le Forum «traduit la part accaparée par les importations dans l'offre et celle prise par le marché informel dans la satisfaction de la demande». Autre constatation, «les pratiques informelles se sont progressivement généralisées et étendues au secteur formel à travers les ventes sans facture, sans garantie, sans service après-vente, sans déclaration fiscale». Pour le FCE, «l'augmentation des importations en provenance de pays émergents à partir desquels il est plus facile d'organiser la fraude est un indice révélateur. Le phénomène de la sous-facturation se double, en outre, de celui de la contrefaçon qui touche pratiquement tous les produits.»
«Accentuation des dérèglements du marché»
La persistance d'un différentiel élevé entre le taux de change bancaire et le taux sur le marché parallèle est aux yeux du FCE un autre révélateur. «Il s'explique, dit-il, par des transferts importants réalisés par des réseaux qui ont des ramifications dans les pays d'origine des importations, permettant ainsi de réaliser des véritables systèmes de compensation». Ainsi, observe-t-il, «une accentuation des dérèglements du marché en l'absence de réaction massive des services de contrôle, de l'administration des impôts et des services de l'inspection du travail et de la sécurité sociale avec pour conséquence la pérennisation des dérèglements observés au niveau des importations».
Autre observation du FCE, la croissance des importations de services a été encore plus importante que celle des importations de marchandises (en tenant compte de l'effet prix). «Elle atteint en moyenne annuelle entre 2000-2007, 19% du total de nos importations qui ont crû beaucoup plus rapidement que la croissance de la valeur ajoutée des services», est-il indiqué.
Il souligne cependant que «les statistiques pour les échanges de services sont loin de cerner tous les échanges» au motif que «la difficulté à établir des statistiques complètes est liée aux différents modes d'échanges de services (fourniture transfrontière, consommation à l'étranger, présence commerciale, déplacement de main-d'oeuvre pour la production de services)».
Le FCE pense qu'«une connaissance précise de ces flux est nécessaire pour décider d'une politique d'ouverture efficiente des secteurs des services». Le conseil est valable pour les négociations de l'Algérie avec l'Organisation mondiale du commerce. Sans cela, dit le FCE, «il y a risque de prise d'engagements contraires à nos intérêts». Il suggère ainsi avant l'ouverture des services «un diagnostic sur leur importance, sur leurs caractéristiques et sur la base d'une définition claire des objectifs recherchés et des restrictions à imposer au traitement national». A défaut, il y aura aussi aggravation de la situation. D'ailleurs le FCE dit «remarquer que certains services (commerce, finance...) se mettent en place dans le sillage du commerce des marchandises ou de l'implantation d'autres activités au risque de ne servir que de tremplin pour les importations en provenance de pays d'origine».
«L'insuffisance du contrôle explique l'informel»
Pour ce qui est de la faiblesse des programmes de mise à niveau, le Forum estime en effet que «plusieurs programmes ont été pour contrecarrer l'impact négatif, supposé momentané, de l'ouverture. Mais après presque une décennie, on n'observe pas d'impact important au vu des évolutions qui montrent un déclin de la production industrielle et des pertes de parts de marchés au profit des produits importés». Il pense d'ailleurs que «le même constat peut être fait pour les services».
Il relève en fait «de nombreuses limites» à ces programmes. «Outre la concurrence déloyale à l'importation et l'entrée massive sur le marché de produits de contrefaçon, l'environnement de l'entreprise est demeuré une source importante de surcoûts qui aggravent les difficultés», indique-t-il.
L'étude sur le secteur informel par les chiffres: «Sur une population occupée totale de 8,25 millions de personnes, le secteur informel occupe 1,78 million de personnes, soit près de 22%.» Le FCE pense même que «l'emploi informel serait en réalité de 32% de l'emploi total si l'on tient compte de l'emploi informel dans le secteur formel et de l'emploi occasionnel de personnes déclarant travailler de temps à autre. Le fait aussi que 35% de l'emploi non agricole total de même que 15% de l'emploi formel ne sont pas déclarés à la sécurité sociale.» Il relève aussi que «les revenus nets du secteur informel se situeraient entre 300 et 600 milliards de dinars, soit 17% de l'ensemble des revenus primaires nets des ménages». Ce montant, est-il noté, correspond à 13% du PIB hors hydrocarbures. Les conséquences de l'informel sont en évidence «pertes de recettes budgétaires et de recettes pour les organismes de sécurité sociale estimées respectivement à 42 milliards DA pour l'IRG, 22 milliards DA pour la TVA et 120 milliards DA pour les prélèvements de la sécurité sociale». Il est précisé que «ces estimations ne tiennent pas compte des pertes fiscales liées à la fraude sur les importations qui pourraient atteindre des montants considérables en droits de douane, TVA et IRG ou IBS». Sans compter comme conséquences aussi «la concurrence déloyale, la limitation du marché du secteur formel, l'absence de protection du consommateur pour ce qui est de la qualité des biens et services, et l'impact sur les bons contribuables en terme de défiance vis-à-vis de l'administration fiscale ou de la sécurité sociale». L'expansion du phénomène de la corruption est retenue de fait. Ce qui engendre indéniablement «une dégradation du climat des affaires». «C'est surtout l'insuffisance du contrôle qui explique l'informel en plus des obstacles bureaucratiques à la création d'entreprises aggravés par la corruption», retient le FCE.
Informalisation croissante du secteur commercial
Au titre des dysfonctionnements dans le secteur commercial, le Forum affirme dans son étude que «1.140.000 personnes environ sont occupées dans ce secteur dont 60% ne sont pas déclarées à la sécurité sociale». La contribution du secteur commercial dans le PIB est selon le Forum de 17% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures en 2007. Il estime à près de 330.000 le nombre d'entreprises commerciales, se composant de 280.000 détaillants, 30.000 grossistes et 20.000 importateurs. «Les commerces de détail n'ont pas de structures communes d'achat, de logistique, de livraison ou de marketing», fait-il remarquer, en plus de l'atomisation et du déséquilibre dans la répartition spatiale du secteur commercial. Il a enregistré aussi la prolifération, ces dernières années, de la forme concessionnaire notamment pour l'automobile et le développement de la franchise «à un rythme élevé» tout autant que la profession d'agent commercial, de représentant, de revendeur sans, dit-il, «qu'on ait une idée précise de l'importance de chacune de ces formes». Activités qui plus est «ne sont pas toutes couvertes par la réglementation». Par ailleurs, «beaucoup de communes n'ont pas de marché de détail, ni d'abattoir. Ce qui encourage la prolifération des marchés informels.» «Les producteurs sont démunis en termes de techniques et d'organisation commerciale.
Rares sont les entreprises qui ont des services marketing et services commerciaux adéquats.» Le FCE affirme, à cet effet, qu'«un important effort d'actualisation et d'élaboration de la réglementation et de la législation commerciale a été entrepris au cours de ces dernières années mais de nombreux domaines demeurent toutefois peu couverts jusqu'à présent».
Sa conclusion: «l'absence d'application des lois et règlements existants encourage la généralisation des pratiques informelles». «Le secteur commercial connaît une informalisation croissante.»
Le FCE souligne que «l'objectif de ces trois études est de contribuer à appréhender un peu mieux, et en décrivant quelques aspects, les risques de déstructuration auxquels est confrontée notre économie dans l'ensemble de ces domaines et de formuler des propositions visant à endiguer ces risques».


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