Ayant écopé de 15 et 9 ans de réclusion criminelle lors d'un premier procès tenue l'année écoulée, les deux accusés jugés hier, une deuxième fois, après la cassation par la cour suprême du précédent verdict, ont vu leurs peines allégées pour chacun d'entre eux de deux ans, alors que l'avocat général avait requis contre eux 20 ans de réclusion criminelle. Les deux accusés, âgés à peine de la vingtaine, sont poursuivis pour les chefs d'inculpation «d'association de malfaiteurs, vols multiples avec violence et sous la menace». Les charges retenues contre eux se sont déroulés dans la ville de Constantine au mois de janvier de l'année 2007... Quant aux victimes de leurs méfaits, ils sont ciblés dans le milieu des chauffeurs de taxi. Trois d'entre eux ont été ainsi victimes d'agressions, avant l'arrestation des mis en cause par les éléments de la Gendarmerie nationale. Le procédé suivi par les accusés était simple, ils prenaient place dans le véhicule, indiquaient au conducteur leur destination, et lui tombaient dessus à la première occasion, pour lui soutirer l'argent en sa possession, avant de s'enfuir avec le véhicule de la victime. Sur leur tableau de chasse figure le vol de trois voitures de marques Chevrolet, Peugeot 406 et une Renault 21, dont les propriétaires ont été menacés, malmenés, et leurs bourses subtilisées. Malgré des témoignages accablants, les avocats de la défense tenteront dans leur plaidoyer (ainsi que les deux accusés à travers leurs déclarations) de disculper leurs mandants de certaines charges, comme le fait d'affirmer qu'ils se sont rencontrés par pur hasard, et qu'aucune planification des agressions n'a été élaborée entre eux avant les agressions et ce, afin de faire tomber le chef d'inculpation «d'association de malfaiteurs», ou encore reconnaître leur culpabilité dans une seule affaire et nier toute autre participation dans les vols et agressions figurant parmi les griefs retenus contre eux. Mais, au bout de ses délibérations, le tribunal criminel les jugera coupables de toutes les charges retenues contre eux, et les condamnera à 13 et 7 ans de réclusion criminelle.