On vient d'apprendre de la part du SG de l'aéro-club, M. Hallam Morsli, que l'EGSA Oran vient, au grand bonheur de tous, de poser un jalon fort significatif à l'aérodrome de Sidi-Bel-Abbès en décidant d'entamer le processus réglementaire visant à procéder à sa clôture. L'aérodrome de Sidi-Bel-Abbès, dont la piste principale, longue de 1.500 mètres, est en bon état, répond aux normes requises pour accueillir des avions de faible tonnage, toutes catégories confondues, précise le secrétaire général de l'aéro-club, et ce grâce à l'EGSA Oran, qui vient ainsi de prendre le «taureau par les cornes » et n'a ménagé aucun effort pour mettre en oeuvre le plan de réhabilitation de ces infrastructures tant prônée par les membres de l'aéro-club. Cette action, initiée par l'EGSA Oran après des appels d'offres lancés au cours du mois de février 2009, et qui entre dans le cadre de ses prérogatives, a trouvé un écho favorable et salvateur de la part des membres de l'aéro-club de Sidi-Bel-Abbès. Ces derniers voient une lueur d'espoir qui va engendrer plusieurs autres actions visant à remettre les activités aéronautiques de l'aéro-club sur les rails et naturellement servir le développement local dans tous les domaines de la vie active, tout en procédant à la protection de ses atouts naturels. Aussi, il est utile de rappeler que Sidi-Bel-Abbès, dont les traditions aéronautiques ne sont pas à démontrer, possède l'un des meilleurs aérodromes de la région. D'ailleurs, le directeur de l'aviation civile l'a lui-même fait remarquer lors de la récente visite officielle du ministre des Transports sur les lieux de l'aérodrome, si ce n'est l'état des hangars qu'il faut retaper et les infrastructures restées inexploitées tout le long des années 90 qu'il faut rénover. Sur ce point, le SG de l'aéro-club insiste pour que soit rayé le mot «ruine» du langage de quelques officiels locaux et qu'un effort supplémentaire soit fourni par les membres de l'APC et de l'APW pour redonner à l'aéro-club son vrai visage d'antan, qui consistait, entre autres, à la promotion du tourisme. Il serait utile de rappeler que l'aérodrome accueillait dans un passé récent les hommes d'affaires avec leurs propres avions en provenance d'Espagne pour les besoins économiques de la région. Les premières alertes aux feux de forêts étaient données parfois par les élèves en vol, les évacuations sanitaires d'urgence, les prévisions des crues et inondations. Outre cela, un autre point important qui vient s'ajouter à cette liste concerne la surveillance de la future autoroute Est-Ouest. Car, faut-il le souligner pour ce cas précis, géographiquement, la plate-forme de l'aérodrome de Sidi-Bel-Abbès étant à mi-chemin entre l'extrême ouest et le centre-ouest de ce projet national, peut jouer un rôle capital de surveillance et de régulation du flux sur une longueur de plus de 250 km de cet axe important de l'autoroute Est-Ouest. A cela s'ajoutent les activités sportives aéronautiques (parachutisme, aéromodélisme, vols en ULM et au paramoteur) que la ville de Sidi-Bel-Abbès pourrait abriter lors des manifestations aéronautiques sportives d'envergure nationale et internationale, comme dans les années 70 où plusieurs rallyes Raid ont été initiés par Aktouf Rachid (ancien wali et cadre de la nation), pilote lui-même d'avion et fervent défenseur de l'aéronautique. Il n'a cessé d'aider les jeunes et de promouvoir l'aéronautique au niveau national et international. D'ailleurs, le nom d'Aktouf Rachid est resté gravé dans les mémoires de toute une jeunesse avide de l'aviation légère. La section d'aéromodélisme de l'aéro-club, dirigée par le jeune Boutouizra Abbès, n'est pas à sa première expérience au sein de l'aéro-club en matière de conception de maquettes et de modèles réduits d'avions, puisqu'elle est sollicitée parfois pour présenter ses modèles lors des manifestations sportives aéronautiques. Un autre point inscrit parmi les revendications initiales des membres de l'aéro-club demeure la mise à disposition d'un instructeur de vol avec les nouveaux programmes des 1er et 2e degrés et la licence de pilote privé d'avion par la DACM, ainsi que l'autorisation par cette dernière de récupérer les avions stationnés un peu partout en Algérie et qui peuvent être d'une aide fondamentale pour les cours théoriques et pratiques qui seront dispensés aux élèves au cours du mois de septembre. Ceci en attendant l'achat d'un aéronef, si les conditions associées à la volonté des décideurs locaux appelés à concrétiser des actes dans la mémoire collective, à l'image de leurs prédécesseurs, car il est permis de dire que l'orientation d'un dixième des dépenses effectuées pour les besoins des festivités (culturelles) de la ville et de la wilaya vers ce créneau aéronautique aura sans aucun doute un impact positif sur une jeunesse en quête d'apprentissage et de découverte, au moyen terme, et sur le développement économique de la région sur le long terme, estiment d'autres sources. Surtout lorsqu'on vient d'apprendre que l'université locale Djillali Liabès, pôle de connaissance par excellence, ne s'est nullement trompée en introduisant dès septembre 2009 une nouvelle filière qui est l'aérodynamique, touchant l'aéronautique en général, un argument massue pour contrer ceux qui doutent encore.