Le climat est tendu au sein du département des sciences économiques du pôle universitaire Ali Mendjeli. Les représentants de l'UGEL montent au créneau et menacent, à travers un communiqué transmis aux parties concernées, «d'entamer une grève dès la semaine prochaine» si les revendications soumises à l'administration ne trouvent aucun écho favorable. «Absence de sécurité à l'intérieur du campus, où des étrangers se promènent librement, des pannes endémiques qui paralysent les bus de transport entre l'université Mentouri et le pôle universitaire Ali Mendjeli, le manque d'hygiène par déficit de personnel affecté à ce genre de travaux, le taux effarant des redoublants, atteignant les 62% parmi les étudiants de première année et 45% parmi ceux de deuxième, nécessitant une attention particulière et une prise en charge sérieuse de ce problème, et autres retards dans la reprise effective des études» : ce sont là les termes des nombreuses préoccupations soulevées par l'UGEL. Les étudiants manifestent «une sourde colère face à tous ces problèmes qui enveniment leur quotidien et perturbent le suivi pédagogique», souligne-t-on. Ajoutant dans ce sillage qu'il vaut mieux régler tous ces problèmes aujourd'hui, avant d'aller de l'avant et voir les choses tendre vers un pourrissement certain qui n'arrange personne, ni les affaires de l'administration, ni celles des étudiants, font remarquer les représentants des étudiants. L'espoir donc demeure quant à une réaction en faveur du règlement des questions soumises, «selon le bien-fondé des unes et des autres, à l'instar de la sécurisation des lieux», comme nous l'avouera le chargé de la sécurité de l'université Mentouri. D'un autre côté, ce sont 26 ex-étudiants, diplômés du département des sciences commerciales qui, n'ayant pas pu obtenir une attestation de succès provisoire (licence), un document nécessaire à toute démarche pour trouver un emploi, menacent d'observer un sit-in devant l'administration à partir de ce dimanche. Ces derniers sont ballottés entre les services, l'un (administration centrale) soutenant que les imprimés en question se trouvent au niveau du département des sciences commerciales, alors qu'à ce niveau on affirme le contraire ! Au niveau du vice-rectorat chargé de la pédagogie de l'université Mentouri, et en l'absence de son premier responsable, la secrétaire nous apprendra que les attestations en question ont été remises aux étudiants. Seulement, il y a le fait de quelques attestations entachées d'erreurs de transcription, et qu'il fallait juste les rendre au service pour prétendre à l'octroi de nouvelles attestations corrigées. «Le motif de ce retard dans la remise des attestations de succès provisoire incombe aux diplômés eux-mêmes, qui n'ont pas remis les attestations où figurent des erreurs de transcription, condition essentielle pour se voir délivrer de nouvelles attestations de succès, dont les imprimés sont largement disponibles», soutient-on du côté du vice-rectorat chargé de la pédagogie.