Lancé durant le second mandat du président de la République, le programme de 100 locaux à usage professionnel est confronté à des difficultés, non pas au niveau de la réalisation mais surtout en terme de mise en exploitation par les jeunes bénéficiaires. Dans la wilaya de Aïn Témouchent, une commission composée des principaux acteurs du dispositif d'aide et d'insertion des jeunes (ANSEJ, ANGEM, CNAC), élargie aux services du commerce et des domaines, a été investie d'une mission portant contrôle et suivi des jeunes sur le terrain afin de situer les problèmes et les contraintes pour la mise en exploitation des locaux. Sur un global de 2.800 unités prévues, seulement 1.700 ont été distribuées ces dernières années. Notre source d'information a révélé que seuls 117 jeunes ont occupé les locaux et commencé à exercer la profession de leur choix. L'on a demandé ce que sont devenus les 100 locaux restants et pourquoi seulement une centaine environ de jeunes ont pu démarrer les activités de leur convenance. A la lumière du travail de la commission et des conclusions du rapport qu'elle va transmettre à l'autorité habilitée, les observateurs s'autorisent à croire qu'une procédure administrative et règlementaire devrait suivre pour procéder à une nouvelle distribution des locaux en faveur des jeunes demandeurs demeurés sur la liste d'attente. Les collectivités locales du chef-lieu de wilaya et l'autorité de l'urbanisme et de la construction auraient, selon le maire, procédé aux raccordements des locaux professionnels aux réseaux publics de l'eau potable et de l'assainissement. Cette opérations s'inscrit dans le cadre de la prise en charge de ces travaux au titre des actions d'amélioration urbaine. A Aïn Témouchent, plus de 100 bénéficiaires de locaux professionnels ont fait l'objet de mise en demeure et beaucoup n'écartent pas l'idée de substitution en cas de persistance de la situation.