Le conflit syndico-syndical, qui existe depuis plus d'une année au sein de l'union de wilaya de l'UGTA de Constantine, vient de connaître un nouveau rebondissement par la montée au créneau, hier, des membres de l'ancien bureau de l'union locale centre. Ces derniers ont rendu public un communiqué, dont nous détenons une copie, dans lequel ils demandent à la centrale syndicale «l'envoi d'une commission de contrôle et d'inspection de la situation financière de l'union de wilaya, ainsi que celle de l'union locale centre». Dans ce même communiqué, signé par cinq membres de l'union locale centre, dont la légitimité est contestée par le secrétaire général de l'union de wilaya, il est souligné que «les propos tenus par le secrétaire général de l'union de wilaya et les accusations mensongères qu'il à proférées à leur encontre devant les cadres syndicaux, les mettent dans l'obligation d'introduire une action en justice contre les concernés afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire». Cette montée au créneau intervient, rappelle-t-on, à la suite des propos tenus avant-hier par le secrétaire de l'union de wilaya, M. Mehdi, en présence des cadres syndicaux, au siège de l'union de wilaya, notamment sa détermination proclamée de tenir un congrès de wilaya au mois de mars prochain, en précisant que celui-ci se déroulera «avec ou sans l'accord de la centrale syndicale». Interrogé hier à ce propos, le secrétaire général de l'union de wilaya a répondu que les concernés «sont libres de déposer plainte, si telle est leur décision, et c'est à la justice de trancher». Néanmoins, il a souligné le fait «qu'ils ont été invités, à deux reprises, pour participer aux rencontres qui se sont déroulées lundi et mardi, afin de leur permettre de s'exprimer et de donner leur point de vue sur la situation. Malheureusement, dit-il, malgré nos invitations, ils n'ont pas voulu assister à ces rencontres», ajoute-t-il. Pour rappel, les contestataires, tous membres du bureau de l'union locale centre, ont été remplacés il y a près de deux années «pour retrait de confiance de la base syndicale», comme le précise le bureau de wilaya. Ils ont été réhabilités par décision de la centrale syndicale il y a une année de cela, décision que le secrétaire général de l'union de wilaya conteste. De la sorte, la situation née de ce conflit syndico-syndical perturbe l'activité des structures de l'organisation, à la base et au niveau intermédiaire, qui se trouvent partagées entre deux bureaux, l'un reconnu par la centrale syndicale et l'autre par l'union de wilaya.