En matière de soutien par les fonds de l'Etat, la filière lait vient en second rang après la viticulture et a bénéficié de gros efforts dans la wilaya d'Aïn Témouchent depuis l'avènement du PNDA, c'est peut-être la première fois que l'autorité agricole communique en toute transparence et en détails les aides de l'Etat et les différents investissements consentis dans ce cadre. Ainsi, révèle un récent rapport de la DSA, une somme de 480.717.302 DA a été mobilisée avec la mise en oeuvre du PNDA dont 445.616.321,50 DA pour le soutien de la production de lait et 34.105.981 DA pour le soutien des investissements. L'enveloppe allouée au dernier créneau a concerné l'acquisition d'abreuvoirs automatiques, de cuves de réfrigération, de chariots trayeurs, de citernes de transport de lait, de matériels de pasteurisation et de véhicules de collecte de lait. Présentement le parc bovin est constitué de 9350 vaches laitières réparties entre 1500 éleveurs dont 1693 ont adhéré au programme de collecte de lait. La M'lita est classée comme étant le bassin laitier de la wilaya d'Aïn Témouchent où sont implantées deux minilaiteries agréées. Le lait cru est livré à 5 transformateurs qui proposent des prix négociés par la profession et qui différent d'une wilaya à une autre. La matière grasse contenue dans le lait joue un rôle prépondérant dans la tarification du produit. Chemin faisant, le PNDA est arrivé à créer 03 pépinières de génisses agréées pour un effectif de 190 têtes, 10 collecteurs de lait cru et 07 éleveurs adhérents au programme d'insémination artificielle. Ainsi selon le rapport de l'autorité agricole, la production laitière est passée de 20.000.000 litres an en 2008 à 27.230.000 litres an en 2009 dont 19 millions de lait de vache. Le cru de vache est passé de 8.000.000 litres en 2008 à 7.300.000 litres en 2009. Le rapport de la DSA n'a pas révélé la baisse de production de l'ordre de 9%. En toute vraisemblance la filière lait est l'une des branches professionnelles la mieux structurée, elle dispose d'une couverture sanitaire assurée par 29 vétérinaires privés et 32 praticiens et para vétérinaires du secteur public. Cependant l'autorité agricole a énuméré un kyrielle de contraintes objectives et nécessitant une prise en charge réelle pour les élaguer progressivement par le concours de l'administration et la profession. Les plus urgentes sont liées à la régularisation des primes de production de collecte et de transformation du lait par les transformateurs et l'Office national de lait (ONIL). Les éleveurs accusent ces derniers qui commettent des retards de plus de 4 mois et 1 à 2 mois selon l'administration. D'autres contraintes sont relatives aux retards constatés dans la remise des bulletins d'insémination et des certificats de gestation et de vêlage aux éleveurs par le coordinateur du centre national d'insémination CNIAG. Les pièces sont indispensables pour l'indemnisation des velles issues de la reproduction artificielle. Cependant, l'autorité agricole entend développer des actions pour la mise à niveau des bâtiments d'élevage exploités ou peu utilisés à même de les peupler par les dispositifs tels que le partenariat, le crédit leasing, le désistement au profit de un ou plusieurs membres de l'EAC ou la location à titre exceptionnel. Cette vision est certes indiquée mais doit être drapée du sceau de la transparence et le dialogue franc et objectif entre l'administration et la profession est le seul outil de garantie et de facilitation en mesure de faire aboutir les actions concrètes à mener au titre de l'année 2010.