Vingt-deux personnes ayant quitté clandestinement le territoire national ont été reconduits, depuis le début du mois de janvier à ce jour, aux frontières, notamment vers l'aéroport d'Es-Sénia. Ces clandestins, âgés entre 19 et 35 ans et dont la majorité est originaire d'Oran, avaient quitté le pays clandestinement à bord d'embarcations de pêche pour rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, notamment l'Espagne. En effet, l'enquête diligentée par les services de la Sûreté de la daïra d'Es-Sénia a révélé que 80% des clandestins qui sont arrivés en France, après avoir transité par l'Espagne, avaient renoncé à leur aventure et ont exprimé le vœu de rentrer chez eux après avoir pris attache avec les structures consulaires algériennes. Un phénomène nouveau pour la majorité des cas qui, vu la crise économique que traversent ces pays, ont fini par changer d'avis. Ces derniers ont versé d'importantes sommes d'argent pour concrétiser ce rêve et retrouver le pseudo eldorado au péril de leur vie. D'autres au contraire ont été retrouvés en situation irrégulière au cours de patrouilles d'agents de police française et ont été reconduits vers l'Algérie grâce à des laisser-passer délivrés par les services consulaires algériens à l'étranger. Présentés au parquet, ces jeunes ont bénéficié de la citation directe.
