Les responsables des quatre syndicats des transporteurs (SNTT, UGCAA, l'UNACT et l'UNAT) reviennent à la charge pour annoncer un prochain retour à la contestation. La décision sera peut-être prise ce lundi à Alger durant la rencontre nationale de la coordination nationale des syndicats des chauffeurs de taxi et des transporteurs de voyageurs et de marchandises, confie ce membre du syndicat national des taxis et des transporteurs de voyageurs et de marchandises (SNTT). «Nous avons attendu presque deux semaines une réponse du ministère, mais en vain. Le recours à une action de grande envergure pour appuyer nos revendications n'est plus à exclure», lance notre interlocuteur. Les syndicalistes locaux proposent en fait d'organiser une caravane de taxis vers la capitale pour convaincre la tutelle de prendre leurs réclamations au sérieux. «Nous allons proposer lundi de prendre de chaque wilaya une centaine de taxis. Outre cette action démonstrative, nous sommes en train de penser à une grève générale dans le transport», précise-t-on de même source. Les quatre organisations syndicales regrettent l'attitude «irresponsable» de la tutelle qui s'obstine, selon leurs propos, à faire la sourde oreille à leurs «légitimes» réclamations. «Nous avons déposé nos revendications en octobre 2007, mais, depuis, rien n'a été fait par la tutelle pour satisfaire ne serait-ce qu'un seul point de notre plateforme. Nous n'avons même pas réussi à obtenir le strict minimum», se plaint un autre syndicaliste. Pour les représentants des transporteurs, la tutelle semble opter pour le pourrissement en reportant aux calendes grecques la prise en charge de leurs revendications urgentes. La plateforme de revendications des quatre syndicats tourne autour de huit points essentiels, en particulier la réactivation de la commission nationale technique de transport, une entité regroupant les syndicats et les représentants du ministère de tutelle, l'effacement des créances fiscales s'étalant de 1992 à 2003, le règlement du problème des licences de taxis, la réduction de la TVA à 7% au lieu de 17%, la réglementation de l'activité à travers la mise en place d'un statut particulier, ainsi que l'élaboration d'un nouveau plan national de transport. Les syndicalistes regrettent que la commission technique des transports soit devenue obsolète et les syndicats sont de plus en plus marginalisés dans cette instance. En ce qui concerne le statut du chauffeur de taxi, les syndicats estiment que la réglementation actuelle, datant de 1993, est révolue et le temps est venu de la réviser aussi bien dans le fond que dans la forme et l'adapter aux nouvelles exigences. Il est à rappeler que la nouvelle coordination nationale des syndicats des chauffeurs de taxi et des transporteurs de voyageurs et de marchandises a organisé les 25 et 26 janvier dernier une grève nationale.