La décision de construire des toilettes publiques dans les grands centres urbains ainsi que dans chaque quartier, surtout ceux commerçants ou accueillant les citoyens pour leurs affaires, a été prise par les autorités locales il y a de cela près de deux années. Toutes les APC ont été instruites alors pour initier des études et réaliser des vespasiennes mais, jusqu'à ce jour, rien n'a été fait et les citoyens continuent de se retenir jusqu'à leur retour à la maison ou jusqu'à ce qu'ils puissent entrer dans une mosquée. En effet, il n'y a rien de plus gênant que d'être obligé de faire ses besoins naturels et de ne point trouver où, surtout si ces besoins se font très pressants ou que la personne soit malade. Et, mine de rien, l'absence de toilettes publiques dans les marchés, dans les administrations ou tout simplement à travers la ville, devient un véritable calvaire surtout pour les malades, les personnes âgées et les femmes. La plupart des cafés disposent de toilettes mais elles sont toujours fermées par manque d'eau selon les propriétaires, alors qu'au niveau des mosquées elles ne sont ouvertes qu'au moment de la prière car, et nous l'avons constaté de visu, les personnes qui entrent pour faire leurs besoins en dehors des heures de prière laissent les lieux dans une saleté insupportable. En plus de cela, le manque de toilettes publiques a donné naissance à des comportements indécents, parfois forcés, quand un citoyen, ne pouvant se retenir, cherche un endroit un peu retiré et urine en laissant derrière lui une odeur qui prend les passants à la gorge, avec tout ce que cela peut causer comme maladies. Avec la multiplication de ces actes, certains endroits deviennent pratiquement impossibles à traverser et ceux qui s'y aventurent manquent d'étouffer. Mais si cela est possible pour les hommes, les femmes souffrent le martyre quand elles sont pressées par le besoin d'aller aux toilettes sans qu'elles en trouvent. Certaines, honteuses et pathétiques, se dirigent de magasin en magasin, quémandant un lieu d'aisance, le trouvant rarement. C'est donc dans ce sens que la décision de réaliser des vespasiennes un peu partout dans les villes a été accueillie avec soulagement par les citoyens, mais ils ont beau «scruter l'horizon», ils ne voient rien venir. Alors, le projet est-il tombé à l'eau ou y a-t-il d'autres considérations ?