Représentants syndicaux, députés et travailleurs de la fonction publique, une cinquantaine tout au plus, ont observé, hier, durant quelques minutes un sit-in devant le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale à Alger avant d'être dispersés par les forces de l'ordre qui avaient tôt la matinée pris position aux alentours du ministère. Scandant des mots d'ordre du genre «De la hogra barakat», les représentants des conseils sectoriels des communaux, conseil du secteur de la santé, conseil du secteur des finance et celui de la formation professionnelle et des syndicaliste du CLA ont été contraints de quitter les lieux, repoussés par les agents de l'ordre jusqu'à la rue Hassiba Ben Bouali en contrebas du quartier de Belcourt. Les manifestants se sont dispersés ensuite. Les manifestants regrettent l'absence d'un dialogue constructif et le rétrécissement des libertés syndicales, menacées «dès lors que les syndicats autonomes sont marginalisés et éloignés de toute prise de décisions intéressant les travailleurs de l'administration». Les protestataires ont évoqué également les pressions qui pèsent sur les syndicats autonomes. Les conseils syndicaux affiliées au SNAPAP réclament de connaître le contenu du projet du code de travail resté jusque-là, selon le SNAPAP, frappé du seau du «confidentiel». D'autres revendications du SNAPAP sont mises en avant. Il s'agit de l'intégration des contractuels, le respect des libertés syndicales, le maintien de la retraite proportionnelle et enfin la régularisation des travailleurs ou syndicalistes suspendus ou licenciés en raison de leur activité syndicale. Le SNAPAP qui compte, selon ses animateurs, 38 conseils représentant de nombreux secteurs «est en consultation pour engager une grève nationale», ajoutant que «19 conseils ont donné leur accord pour cette action».