Les retraités dont la fédération (FNTR) a entamé son congrès hier, se disent un peu frustrés et déçus. Ils s'attendaient à une annonce d'une revalorisation conséquente de leur retraite par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, mais celui-ci n'a pas assisté à cette première journée du congrès A l'ouverture des travaux, le SG de la FNTR Smail Alouchiche présentera le rapport moral de la fédération et énumérera ses revendications: Revalorisation des retraites pour ceux qui en ont bénéficié avant 1996, l'exonération des retenues (IRG) pour les retraités percevant plus de 20.000 DA, application de l'instruction du président de la République d'augmenter les retraites de moins de 10.000 DA pour les 300.000 retraités et enfin une revendication à laquelle tiennent particulièrement l'ensemble des retraités et qui consiste en la revalorisation de leur retraite à hauteur de 12%. Proposition soumise au ministère du Travail et pour laquelle les pensionnés attendent la réponse. Rappelons que les revalorisations précédentes n'ont pas dépassé les 5%, hormis celle de 2005 qui a été de 8 % (4% en 2006 et 2007, 5 % en 2008 et 2009.) Pour cette année, cette revalorisation qui devait être annoncée le 1er mai, comme chaque année, est toujours attendue par les retraités avec l'espoir de la voir atteindre au moins le taux de 10%, selon le SG de la FNTR. «Notre organisation (260.000 adhérents) mettra en avant la revendication qui consiste en la valorisation des retraites en fonction de l'érosion du pouvoir d'achat», dira Alouchiche, qui ajoute que les moyens existent. La Caisse nationale des retraites et le Fonds national des retraités (FNR) disposent de moyens financiers importants pour concrétiser nos revendications, selon lui. «Oui nous sommes pour la pérennité du système de retraite mais nous avons le droit aussi à une retraite décente...», entend-on dire dans les rangs des congressistes qui estiment que la retraite «ne fait pas vivre.» Sidi Saïd, avec d'autres membres du secrétariat national, présents à l'ouverture du congrès a, exprimé son entière solidarité aux revendications des congressistes et la nécessité d'amélioration des conditions sociales des retraités. Sidi Saïd s'est étalé ensuite sur la nécessité du dialogue et de propulser le secteur public économique, «nous devons protéger notre maison», a-t-il soutenu. La Fédération nationale des travailleurs retraités élira, aujourd'hui son nouveau SG. La journée d'hier a été consacrée à l'installation du bureau national et à un débat organique.