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A propos de nos attitudes envers la science, en général, et la culture ouverte, en particulier…
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 08 - 2010

Il est indéniable qu'en l'absence des assises de base d'un cadre socio-économique environnemental adéquat promoteur, par conséquent d'une culture moderne et évoluée valorisant le patrimoine culturel historique et spirituel ancestral, résolument ouvert sur les sciences contemporaines et l'universalité - tout particulièrement en ces infortunées contrées du monde arabe au cadeau pétrolifère empoisonné, prêtant le flanc à l'engourdissement et à la funeste mentalité d'assistant, - c'est pratiquement la voie grande ouverte à la prolifération d'une certaine subculture néo- obscurantiste et autres parallèles du bricolage et de l'«à-peu-près» symptomatiques, défiant toute logique : celle-là même apparentée à l'idéologie rétrograde de l'atavisme qui se trouve en contradiction flagrante avec les exigences des réalités d'un monde moderne nouveau, où la perpétuation anachronique de l'esprit d'autarcie clanique, tribale, de l'intolérance et du repli moyenâgeux caractéristique cultivant toutes sortes d'idées aliénantes, va dangereusement à l'encontre de la nécessité évolutive du progrès scientifique et de l'émancipation culturelle-sociale authentique de la société algérienne , avec ces funestes germes nuisibles répandus, semant doutes et suspicions parmi les citoyens au point que les questions cruciales relevant du devenir culturel et scientifique sociétaire sont aujourd'hui majoritairement reléguées à l'arrière-plan par rapport à celles relevant de considérations obscurantistes et mythologiques d'un autre âge !
En effet, force est de constater que cette subculture néo-féodale caractérise, actuellement, nombre de pays du Machrek et du Maghreb, qui, en dépit de l'apparence « moderne» de nombre de leurs formes extérieures, ces sociétés-là baignent naturellement, pour la plupart, dans des cadres de vie socioculturels et environnementaux fortement imprégnés d'irrationalité diffuse, étant donné les considérables déficits sur le plan scientifico-culturel et éducatif que nul n'ignore…
Concernant la question d'ordre scientifique, la plus préoccupante, assurément, écoutons ce que nous dit à ce propos l'universitaire et chercheur en astrophysique Jamal Mimouni : «(…) Notre société n'a pas su, jusqu'à présent, développer une attitude positive envers la science. Elle vit une crise de rationalité aiguë, ce qui se traduit par une attitude ambiguë envers la science. Elle accepte le monde moderne dans ce qu'il produit de biens de consommation de haute technologie, mais elle est totalement désintéressée par le pourquoi des choses. De même que toute avancée théorique majeure dans la compréhension du monde, en biologie, en physique ou une autre science, la laisse complètement indifférent. Elle s'en laisse certes conter sur les aventures et les francs succès de la science, tels que l'aventure spatiale, la lutte contre les grandes maladies infectieuses, les merveilles de l'utilisation du laser en médecine, dans l'industrie…, mais elle n'accepte pas le verdict de la science sur des questions les plus anodines, si cela touche à certaines pratiques sociales ou religieuses» (in contribution presse : « Quelle langue pour la diffusion de la culture scientifique en Algérie ?», Cf. Le Quotidien d'Oran du 04/12/2001).
Notre universitaire évoque à l'appui de ses constatations quelques exemples aberrants, dont la question relative à l'observation du croissant lunaire, à chaque début du mois de Ramadhan, de l'autorité présumée de l'œil nu qui le dispute à celle pourtant rigoureuse d'un observatoire scientifique !...
Parmi d'autres exemples extravagants, dont beaucoup ont certainement entendu parler, celui relatif notamment à l'alunissage des Américains sur la lune, l'évènement étant considéré comme un gros mensonge de l'histoire des sciences. Cette opinion, il est vrai, ayant été confortée par le film-cédérom disponible dans pratiquement toutes les vidéothèques d'Algérie relatant cette vision des choses. Mais qui dira à tous ces malheureux leurrés, convaincus par la version «démythifiante» du faux documentaire-cédérom que ce dernier a été tourné aux fins express de faire avaler un gros poisson d'avril dans les milieux occidentaux ? Mais qu'une fois passé l'évènement, les producteurs avouèrent sur leurs chaînes télé le grandiose succès de l'opération devant les millions de gens qui ont cru au bobard ! Bien entendu, le «documentaire» a continué son bonhomme de chemin dans les autres contrées du globe où il a échoué, l'aveu en direct de l'émission télévisée ayant été ignoré ou occulté, pour des raisons aussi bien commerciales qu'idéologiques, particulièrement chez les obscurantistes qui raffolent du genre, la couleuvre qu'ils ont avalée n'étant pas prête, à ce jour depuis des années, à être régurgitée.
Et pour cause… Nombre de postulats scientifiques courants à travers toutes les universités du globe ne trouvent pas d'écho chez nombre de ces esprits particuliers imprégnés d'islamisme sectaire, n'admettant pas, par exemple, les théories des astrophysiciens sur le big-bang cosmique découlant d'un big-crunsh dans une série évolutive infinie de cycles expansion-contraction-explosion, et ainsi de suite dans l'océan de l'éternité.
Vision, par contre, parfaitement admise par les musulmans à l'esprit large, et par la quasi-majorité des fidèles de l'autre religion chrétienne, nettement plus à la page, qui, comme un certain Teilhard de Chardin, l'un de leurs célèbres ecclésiastes contemporains tolérants et éclairés, ont intégré ,entre autres, une certaine conception cosmique évolutive de l'Alpha-Omega avalisant tout à fait l'hypothèse du big-bang perçu comme découlant du Mystère divin, les mettant ainsi dans l'orbite de l'ère contemporaine des idées, des techniques et des sciences universelles.
Les médias, l'éducation, la culture, etc., observent perpétuellement dans ce contexte une responsabilité particulière dans l'éveil du sens critique chez les bonnes gens du peuple, d'une manière générale. Mais c'est loin d'être le cas en Algérie où, honnêtement, très peu d'initiatives sont entreprises dans ce sens. Au plan vulgarisation scientifique via les médias, par exemple, combien existe-t-il de revues scientifiques, ou combien de journaux, pour ne parler que de la presse écrite, consacrent-ils périodiquement des rubriques scientifiques ou suppléments scientifiques pour leurs lecteurs ? La réponse, on ne la connaît que trop, hélas : aucune publication ! Tant que ça ne rapporte pas assez, pour les médias qui occultent totalement cette dimension scientifico-culturelle, certains allant même jusqu'à favoriser les résurgences maraboutiques obscurantistes, fantasmagories mythiques archaïques, voyances et sorcelleries, etc., par leurs écrits de sensation, franchement anti-scientifiques et anti-culturels, étalant toutes sortes d'absurdités dans les fameuses rubriques de cette dite presse jaune. Les gérants de ces journaux s'attellent souvent à copier ce qui se fait ailleurs, dans d'autres pays, pour des considérations financières surtout, mais négligent le fait que les milieux de l'ailleurs, d'outre-mer, sont culturellement assez évolués, pouvant parer, par conséquent, aux égarements obscurantistes passagers (tels que ceux préconisés par les sectes et modes d'horoscopes adaptés à toutes les sauces modernes.)
Ce qui n'est nullement le cas dans un pays encore en butte aux affres du sous-développement multidimensionnel, et tout particulièrement socioculturel environnemental, où les composantes juvéniles de sa population majoritaire, demeurent, en général, livrées à un certain vide culturel, scientifique, spirituel, artistique, etc., pour se permettre ce luxe abusif des sociétés de l'abondance. Le milieu socioculturel local, peu évolué donc par rapport à celui surdéveloppé d'ailleurs, doté de ses garde-fous préventifs et remédiant, ne présentant pas du tout le même visage avec son marasme culturel ambiant, courant dans la société arabe, maghrébine ou algérienne, situation symptomatique à laquelle ces pratiques ne viennent qu'ajouter davantage de problèmes, contribuant ainsi, de façon irresponsable, à en accentuer l'état déplorable de leur malheureux environnement léthargique.
Inutile d'ajouter que c'est justement ce type de délaissement, par tant d'instances, qui a contribué avec le temps à favoriser la progression de la prolifération des germes de la subculture du néo-médiévalisme, ou néo-féodalisme réactualisé, sous de fausses apparences contemporaines, et qui risque de perturber durablement l'évolution saine de nos sociétés émergentes aspirant à la voie du progrès scientifique et culturel authentique, dans le cadre d' une modernité originale, en harmonie avec les référents patrimoniaux culturels, historiques et spirituels-civilisationnels, tout naturellement.
Dans le cas particulier de l'Algérie, qui a vécu une tragique décennie, les enseignements résultant de cette dernière ne semblent pas, apparemment, avoir été tout à fait assimilés ! Se souvient-on du malheureux épisode de manipulation des consciences lors des diaboliques jeux de laser projetés au ciel devant une foule «éblouie» emplissant tout le stade du 5 Juillet d'Alger et totalement acquise à la supercherie des falsificateurs de l'ex-parti dissous, les faisant passer pour des… « signes divins» aux yeux des crédules ?
On pourrait citer de multiples autres exemples relatifs à cette sub-culture qui s'est installée jusque dans les enceintes de l'université algérienne, mais il est préférable de s'arrêter là et d'en appeler plutôt à une réaction énergique de toutes les instances socioculturelles et éducatives concernées, y compris les médias, tout particulièrement la télévision, pour une plus grande vulgarisation de la culture scientifique et l'incitation, notamment, des jeunes Algériens à l'ouverture de plus en plus audacieuse sur la modernité et l'universalité, sachant que même l'Internet, aujourd'hui, est généralement dévié des formidables virtualités qu'il représente en matière d'apports scientifiques, culturels, éducatifs, spirituels, etc.
Ainsi, une certaine subculture insidieuse qui, sous prétexte d'authenticité spirituelle, continue, via les chaînes satellitaires surtout, d'arrimer de nombreux jeunes esprits, acquis sans mégarde aux flux abondants, par exemple, de supputations parareligieuses qui tiennent beaucoup plus de considérations relevant, dans la majorité des cas, du folklore et du médiévalisme rampant, que de la culture spirituelle vivifiante authentique de l'Islam des Lumières, tout à fait opposée aux tendances rigoristes et obscures des cheikhs extrémistes qui détournent carrément bon nombre de jeunes embobinés de l'univers des sciences et techniques et des cultures universelles de nos jours.
Ce monde multidimensionnel de l'ailleurs sur lequel des illuminés jettent l'opprobre n'étant pas que «valeurs de libertinage et de mœurs hardies», choquantes pour le croyant musulman, - comme le perçoit l'œil réducteur des suspicieux qui omettent d'ailleurs de considérer les vicissitudes criardes courantes dans leurs propres moeurs, - mais comporte également et incontestablement d'innombrables facettes intéressantes, à même d'aider quiconque, de n'importe quelle contrée du globe, cherche à avancer, en matière de progrès, de sciences, de technologies, de communications multidisciplinaires avec autrui, bref d'évoluer de façon constructive, d'une manière générale. Le reste est question de responsabilité éthique sociale et individuelle, relevant du devoir de mission civilisatrice et culturalo-éducative rigoureuse, en dernière instance, l'espoir d'une émancipation saine et d'un épanouissement libre d'une jeunesse montante n'étant pas - vous n'en disconviendrez pas, chers lecteurs - affaire de «roqia» chez Sidi Boumeftah El-Cadenassi…


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