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Union européenne: Ces banques qui nous mentent
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 09 - 2010

Des banques, notamment allemandes, sont accusées d'avoir maquillé leurs bilans lors des fameux tests de résistance (Stress Test) de l'été dernier. Aussi, les régulateurs européens proposent au vote du Parlement européen, le 6 septembre, la création d'une Autorité bancaire européenne (ABE). Investisseurs et banques ne sont pas du tout d'accord.
Tout n'a pas été dit sur l'explosion de la « bulle financière spéculative » occidentale de 2008 à l'origine de la crise financière et bancaire qui se poursuit à ce jour. Que ce soit pour le volume financier évaporé dans le monde de la spéculation, dont aucune institution n'a encore évalué la valeur, ou le respect des échéances de remboursement des prêts consentis par les trésors publics pour la survie de dizaines de banques, les incertitudes persistent et la crainte d'une seconde onde de choc qui frappera le système financier européen n'est pas exclue. C'est le constat fait par le Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS) qui a conclu «ne pas avoir été convaincu» de la véracité et du sérieux des fameux tests de résistance (Stress Test) dont les résultats ont été publiés le 23 juillet dernier. Aussi, les Etats membres de l'UE viennent d'annoncer, en cette fin du mois d'août, de nouvelles règles directrices pour tester « sérieusement » la résistance des banques à d'éventuelles « vagues » spéculatives ou de pratiques qui dérégleront le marché financier. Le 6 septembre, le Parlement européen (PE) aura à examiner le projet de mise en place d'une Autorité bancaire européenne (ABE) dont il est attendu qu'elle soit opérationnelle dès janvier 2011. Rappelons que seules sept banques avaient échoué à ces tests. Aujourd'hui, les experts financiers autant que ceux du CEBS accusent, par exemple, les banques allemandes d'avoir maquillé leurs risques et leur exposition à la dette souveraine (celle endossée par l'Etat).
Certains analystes indépendants et publics ont qualifié les « tests stress » de l'été dernier d'opération marketing destinée à rassurer les investisseurs et places boursières. Les Etats appellent les banques à mettre en application, dès leur adoption par le PE, de nouvelles règles directrices plus contraignantes avant la fin 2010. Du coup on assiste, depuis, à une véritable guéguerre entre investisseurs, banques et autorités gouvernementales sur les choix des politiques économiques à conduire. Le slogan de la rigueur budgétaire loué par les principaux Etats de l'UE, tels ceux allemand, français ou anglais, ne semble pas convaincre les opérateurs économiques et investisseurs potentiels et encore moins les banques. Ces derniers estiment qu'au contraire la rigueur budgétaire telle que conçue par ses promoteurs va à contresens d'une relance de la croissance, et donc d'une relance de l'emploi et de la consommation.
D'autres discordances se font jour, celles entre les 16 pays de la zone euro et le reste des autres pays de l'Union. Les premiers défendent une politique pour un euro fort avec un taux d'intérêt faible, alors que les autres souhaitent son rapprochement de la valeur dollar pour booster leurs exportations. Au fond, les « périls » économiques que craignent les politiques européens traduisent cette lutte féroce que se livrent dollar et euro pour le contrôle du marché mondial. C'est dans ce sens qu'il faudrait interpréter la critique des USA de la politique de rigueur prôné par l'Union européenne.
Tous les regards sont braqués sur les deux événements majeurs programmés au mois de novembre prochain: le Sommet USA-UE qui se tiendra le 20 novembre prochain à Lisbonne (Portugal) et le Sommet du G 20 qui aura lieu à Séoul (Corée du Sud) ce même mois de novembre. Lors des deux rencontres, et en dehors des déclarations habituelles sur la régulation financière, la lutte contre les paradis fiscaux, etc., le plus dur sera de concilier deux conceptions opposées du marché, celle des Européens tentés par une dose de « dirigisme » étatique de l'économie et celle des Américains pour qui seul le marché libre arbitre les équilibres. Autrement dit, les Américains ont compris que le rouleau compresseur de la mondialisation est irréversible et font tout pour s'y adapter et garder, autant qu'ils le peuvent, les commandes, alors que les Européens essayent de juguler, ou de faire reculer au plus tard les impacts de la mondialisation. Bonus pour les Américains: leur économie (et système financier) est mieux impliqué (et en adéquation) avec les économies des pays dits « émergents » tels la Chine, l'Inde, le Brésil ou l'Afrique du Sud. En revanche, l'Europe peine à engranger des dividendes dans ces pays. De plus, les pouvoirs politiques européens sont, par tradition, tiraillés entre une économie régie par un marché libre mais sous contrôle de l'Etat, et le souci de garder des systèmes sociaux à haute valeur ajoutée. C'est pourquoi l'on comprend mieux l'aversion des banques et investisseurs européens aux nouvelles lignes directrices que veulent leur imposer les régulateurs européens. Pour eux, l'argent n'a pas de frontières et encore moins d'odeur.


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