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Aïn Témouchent: La ville se souvient
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 12 - 2010

En ce vendredi 09 décembre 1960, à 11h45, le général de Gaulle arrive à Aïn Témouchent, sur la grande rue menant à l'hôtel de ville (aujourd'hui boulevard du 1er Novembre), la foule l'attendait sur la place publique (actuellement place du 9 décembre 1960) avec des banderoles sur lesquelles étaient écrites «Algérie Française», «Ici la France», «Nous voulons rester Français». Le petit groupe d'individus qui hissaient ces banderoles, s'est avéré être choisi et n'a guère réalisé ce qui allait arriver quelques minutes plus tard.
Les populations musulmanes, encore sous le choc du deuil de plusieurs frères de lutte fraîchement massacrés et assassinés attendaient ce rendez-vous avec impatience et se préparaient en conséquence pour déjouer les dernières manœuvres tendancieuses du général, venu tâter le pouls des indigènes qu'il croyait acquis d'avance à sa cause. Car il fallait qu'il fasse ce périple parce qu' à New York, se préparait la 15ème session de l'ONU et les délégués algériens menaient une véritable bataille pour appeler à l'organisation d'un référendum sous le contrôle de l'ONU. L'écho des manifestations de décembre, à Aïn Témouchent tout d'abord et ensuite à travers le pays, les 10 et 11 du même mois, a résonné fort aussi bien en Algérie, qu'en France et dans le monde entier.
De son vivant, il y a quelques années, Moulay Hocine nous disait: nous étions nombreux à avoir été initiés à fausser la note des clameurs et faire échouer ce que voulait réaliser le général de Gaulle. Il se souvenait de Djiriou Belkacem, Hafifi dit «Tarzan» Kloucha Abdelkader, Sidi Ali Chérif et d'autres encore adolescents dont certains ont quitté ce monde. Tous s'accordaient à dire que le moudjahid Moulay Chérif est le premier à avoir hissé le drapeau algérien, lors de cette manifestation à Aïn Témouchent. Le premier incident s'est produit entre Français et Algériens lorsqu'un calicot est apparu et portait les inscriptions: «Vive De Gaulle» «Vive la France». C'est l'amorce qui a donné le courage et le désir ardent de répliquer aux frères cités plus haut et à la population musulmane qui a grossi les rangs des clameurs «Algérie algérienne». «Vive les chouhada» «Vive l'Algérie». Les premiers heurts violents se sont produis entre manifestants musulmans et européens (aidés par les CRS). Assurer la sécurité du général de Gaulle qui n'a pas terminé son meeting en le faisant évacuer sain et sauf était la première et délicate besogne pour les forces de sécurité française.
L'onde de choc prendra alors le chemin, en direction d'Oran et d'Alger. Et la flamme trouvera sur son chemin le bon bois pour perdurer en temps et en étendue pour toucher plusieurs villes du pays. Et comme l'a si bien dit Krim Belkacem : «nous allons faire retentir dans l'enceinte de Manhattan les clameurs de Belcourt. Les clameurs d'Aïn Témouchent devraient être toujours retenues pour que vive la mémoire collective et que l'histoire reste intacte et décrite fidèlement par ceux qui sont encore en vie et qui ont vécu les évènements et non pas par ceux qui n'étaient pas là et qui, concours de circonstances aidant, veulent s'en approprier en se prenant pour des acteurs des évènements.
Avant le 9 décembre, il y avait aussi le grand génocide d'Aïn Igdiel, une localité située à 17 km au sud de Hammam Bou Hadjar où 11 personnes de la famille Meçabih et un Smahi ont été massacrés par l'armée française en guise de représailles, en 1958.
L'université et la radio locales ont prévu d'animer des tables rondes, à l'occasion du 9 décembre 1960.


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