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Maghreb: Chômage des jeunes diplômés, une bombe à retardement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 01 - 2011

La colère des jeunes en Algérie et en Tunisie contre leurs précaires conditions de vie, des lendemains sans issue, est symptomatique de l'échec des politiques sociales menées jusque-là par ces deux pays, mais le Maroc comme la Lybie, tout comme l'Egypte ne sont pas exclus de cette infernale dynamique de la croissance du chômage. L'Egypte, dont les jeunes ont été enivrés par les effluves de la Révolution du Jasmin, est entrée dans l'antichambre de ce cycle de revendications sociales pour des changements rapides. L'Algérie est l'exception qui confirme la règle : avec de confortables recettes d'hydrocarbures, le pays peine à créer des emplois, la croissance étant trop faible.
Les violentes manifestations qui ont conduit au départ du président tunisien, ainsi que ce qui se passe en Egypte, et les récentes émeutes en Algérie ont un seul point commun: chômage et avenir assombri pour des dizaines de milliers de jeunes diplômés, et des centaines de milliers d'autres sans diplômes. Et, c'est le même phénomène qui est observé au Maroc comme en Algérie: la population des jeunes diplômés au chômage dans ces trois pays ne fait que s'exacerber, selon une récente étude de «Carnegie Moyen-Orient», menée par Lahcen Achy, de l'INSEA de Rabat. L'étude menée par Achy bat en brèche les statistiques officielles sur le chômage dans ces trois pays. Les trois pays ont réussi ces dix dernières années à ramener le chômage, officiellement, à des niveaux assez bas: 9,1% au Maroc, 10,2% en Algérie et 13,3% en Tunisie fin 2009, contre respectivement 13,4%, 30% et 15,7% en 2000. Ces données statistiques sont officielles et élaborées selon les critères du Bureau international du travail (BIT). Pour autant, la réalité est ailleurs, et l'étude de Carnegie Moyen-Orient estime même que ces données sont «trompeuses». Pourquoi ? Il y a d'abord le facteur démographique : les taux de natalité dans les trois pays ont sensiblement baissé et ont été divisés en deux en un quart de siècle. Au Maroc, le taux d'activité (qui indique la part des personnes actives dans la population totale âgée de 15 ans et plus) était de 49,9% en 2009, contre 54,5% en 1999. En Tunisie et en Algérie, ce taux est encore plus bas : respectivement de 46,9% et 41,4% en 2008, contre 51% et 48,1% en 2001.
La bombe du chômage des jeunes
L'explication à ce phénomène revient au faible taux d'activité des femmes dans ces trois pays, selon l'étude de Carnegie : 27% au Maroc en 2009 (contre 28% en 2003), 14% en Algérie (contre 17 % dix ans plus tôt) et 25% en moyenne au cours des dix dernières années en Tunisie, pourtant précurseur dans le domaine de l'émancipation de la femme. Il y a donc moins de pression sur le marché du travail. Enfin, le développement du secteur informel au Maghreb, selon M. Achy, est pour beaucoup dans les créations d'emplois et, partant, dans la baisse du chômage. Au Maroc, l'emploi informel en représentait 37,3% de l'emploi total non agricole. Son stock est passé de 1,9 million d'emplois en 1999 à 2,22 millions en 2007, soit une création annuelle de plus de 35.000 emplois informels. En Algérie, l'emploi informel comptait pour 27% dans l'emploi en 2007, contre 20,2% en 2000. Si le phénomène est important en Tunisie, aucune statistique n'est cependant disponible sur son ampleur. Par contre, le chômage des jeunes est très important dans les trois pays. Au Maroc, le chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans est passé de 15,3% en 2003 à 17,6% en 2008. En Algérie, il s'établi à 21,5% en 2008 contre... 45% en 2003. La Tunisie, elle, a le taux de chômage des jeunes le plus élevé (plus de 30%) et ce niveau n'a connu aucune amélioration ces dernières années. Toutes les statistiques le montrent : le chômage des jeunes diplômés est beaucoup plus important que celui des non-instruits. Et devient, pour nombre d'analystes et institutions internationales, y compris le FMI et l'agence de notations américaine Standard and Poors, un puissant élément de révoltes sociales, voire un puissant combustible pour des revendications violentes pour un changement politique radical et des réformes dans cette région du monde.


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