Alors que la maison du syndicat UGTA de Constantine est toujours fermée, le secrétaire général de l'union de wilaya suspendu de ses fonctions par le patron de la centrale syndicale, a porté plainte hier pour agression et coups et blessures. Il est à rappeler que mercredi dernier, et à l'issue d'une réunion houleuse tenue par la commission de préparation du congrès de wilaya, hostile au secrétaire général déchu, Abdelkader Mehdi, plusieurs militants avaient fait irruption à son bureau, où il s'entretenait avec des militants, et l'ont conduit manu militari hors du siège du syndicat situé à la rue Chitour. «J'ai été violenté et agressé par plus d'une dizaine de personnes, qui ont été montées contre ma personne, et le résultat est que j'ai trois côtes cassées et une incapacité de travail de six jours», a-t-il dit. Et d'ajouter que «le certificat médical délivré par le service de la médecine légale fait foi, et je l'ai joint au dossier de la plainte que je viens de déposer au commissariat de police», dira-t-il. Le dépôt de plainte a été fait seulement aujourd'hui, en raison, nous explique-t-il, que les personnes qui étaient avec moi au bureau ne pouvaient être disponibles les jours précédents. Toujours est-il que devant la maison Benhamouda, dont les portes demeurent fermées, des petits groupes de protestataires des sections syndicales des bases de travailleurs au niveau des entreprises continuent de se regrouper. Des animateurs de ce nouveau mouvement ont déclaré qu'ils poursuivront la tenue de leur sit-in tous les jours devant le siège, même fermé, jusqu'à ce que la centrale syndicale se penche sur la situation de pourrissement que vit l'union de Constantine. Et, dans le cas où celle-ci persisterait dans son silence radio, «nous n'hésiterons pas à faire monter d'un cran notre mouvement de protestation, en envisageant une marche par exemple, pour réclamer le règlement définitif de cette situation qui porte énormément préjudice au mouvement syndical et aux travailleurs affiliés à l'UGTA», est-il soutenu.