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Mohammed VI plus réactif que Bouteflika
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 03 - 2011

Alors que dans l'Algérie voisine, Bouteflika refuse ou hésite à faire réponse à la demande de changement politique qui s'exprime dans le pays, au Maroc, le roi Mohammed VI donne l'impression d'avoir entendu celle de même nature réclamée par son peuple. Il l'a manifesté sous la forme de l'annonce de réformes visant à renforcer le statut du Premier ministre, l'élargissement des libertés individuelles, l'indépendance de la justice, la régionalisation du royaume et la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère amazigh de l'identité marocaine. Dans un premier temps pourtant, Mohammed VI a semblé avoir opté pour faire la sourde oreille aux revendications de caractère politique scandées par les manifestants descendus dans la rue au Maroc, portés par l'onde de choc créée par les révolutions du jasmin en Tunisie et de la place Et-Tahrir en Egypte.
S'il a changé son fusil d'épaule et opté pour des concessions de changement, c'est au constat que le Maroc ne constitue pas l'exception à l'abri de l'ébullition démocratique à l'œuvre dans le monde arabe. La montée en puissance des manifestations de rue dont le Maroc est le théâtre d'une semaine à l'autre s'inscrit en faux contre la vision idyllique d'un royaume où la revendication démocratique n'aurait pas d'effet mobilisateur sur le peuple grâce aux réformes déjà accomplies par le Trône et le Makhzen.
Mohammed VI a lâché du lest, avec le calcul que les réformes annoncées par lui permettront d'enrayer la radicalisation de la revendication populaire portant sur la nature du régime. Celle-ci n'a pas en effet remis en cause la monarchie en tant que système de pouvoir, mais exige qu'elle renonce à son caractère absolu. Reste à savoir si la réforme promise dans ce sens, consistant à faire du Premier ministère et du gouvernement des institutions échappant quelque peu à l'autorité souveraine du Trône, sera suffisante pour faire retomber le vent de fronde populaire qui souffle sur le Trône.
Mohammed VI a manifestement usé de diversion sur la question de la transformation de la monarchie absolue en monarchie constitutionnelle en focalisant le débat sur la régionalisation du royaume et la reconnaissance de la composante berbère amazigh de l'identité marocaine. Par ces deux réformes annoncées, et celle concernant le nouveau statut qui sera accordé au Premier ministre (choisi au sein de la majorité parlementaire et responsable devant le Parlement), le monarque pense peut-être qu'il sera quitte pour conserver au Trône l'essentiel des pouvoirs sans contrepoids qui sont les siens.
Toute la question est de savoir quel accueil la population marocaine et les contestataires les plus déterminés de la monarchie absolue vont réserver aux promesses d'ouverture démocratique faites par le roi. A cet égard, la manifestation populaire de contestation programmée pour le 20 mars dans le royaume sera un indicateur de premier ordre. L'on saura alors si les Marocains auront été satisfaits des annonces royales, ou si, comme au Bahreïn, ils en sont au contraire à envisager de poursuivre leur mouvement afin d'en finir avec la monarchie par l'instauration d'un régime républicain démocratique.
Dans le monde arabe, il ne reste que le régime algérien à persister à croire qu'il n'est pas confronté à l'exigence de changement. Tout comme ses homologues dans la région, il finira pourtant par se rendre à l'évidence. Mais alors peut-être ce sera trop tard pour que le changement s'opère par «un dialogue responsable et une expression civilisée», comme l'a affirmé récemment le président Bouteflika.


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