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Consultations politiques: Les six propositions de Mokdad Sifi
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 06 - 2011

«Je ne souhaite pas, en vous rencontrant, cautionner par ma présence la démarche retenue dans le cadre de vos consultations, démarche que je considère inappropriée face à l'enjeu éminemment politique de la crise.»
Les propos sont de Mokdad Sifi, cet ancien ministre de l'Equipement dans les années 80, devenu chef du gouvernement au milieu de la décennie 90, c'est-à-dire dans les plus dures années que l'Algérie post indépendante n'ait jamais connues. » Il a été donc nommé chef du gouvernement par le président de la République d'alors, Liamine Zeroual, le 11 avril 1994 et le restera jusqu'à au 31 décembre 1995. Une période où il a été chargé essentiellement de préparer l'élection présidentielle par laquelle Zeroual a été réélu massivement au nom de la paix. KZeroual le nomme, par la suite, ministre d'Etat auprès de la présidence de la République. Et à la faveur des élections de juin 1997, il devient vice-président de l'APN au nom du RND que présidait Tahar Benbeïbiche. RND sur lequel Mohamed Betchine, le conseiller du président Zeroual à l'époque, régnait en maître absolu. Sifi et quelques-uns de ses compagnons militants aussi du RND, à l'exemple de Nourredine Bahbouh, l'ancien ministre de l'Agriculture, constitueront, quelque temps plus tard, un front au sein du parti et seront cette opposition au système qu'il fallait chasser à tout prix. Et c'est ce qui a été fait. Mais ceci est une autre histoire de pouvoir…
Invité par la Commission nationale chargée des consultations politiques depuis le 21 mai dernier, Sifi s'est abstenu de monter à la présidence de la République mais a tenu à faire parvenir son avis «à qui de droit» par sa remise hier d'une lettre de cinq pages.» Tout en expliquant le choix de sa démarche, l'ancien chef du gouvernement constate que «le pouvoir n'a pas su tirer les leçons de la tragédie des années 90 qui a été le résultat de la faillite des gouvernants et de leur politique de hogra.» Il pense à cet effet que «la leçon principale de ces années est que sans la mobilisation du peuple, l'Algérie n'aurait pas pu se relever.» Mobilisation qui rappelle-t-il « n'a été possible que parce que le peuple, en 1995, a eu confiance en ses gouvernants.»
Pour l'histoire, «et pour que nul n'oublie», l'ancien chef du gouvernement a tenu à joindre, en annexe à sa lettre, le discours qu'il avait adressé dit-il «au nom des pouvoirs publics, à la population de Aïn Defla, le 31 octobre 1995, il y a 16 ans et diffusé, le soir même par la télévision nationale.» Il a jugé d'ailleurs même nécessaire d'en choisir des passages et de les inclure dans sa lettre qu'il a remise à la commission Bensalah. «Je sais les souffrances de la population de Aïn Defla qui n'a pas bénéficié suffisamment d'actions de développement et qui après avoir enduré les affres du colonialisme, a continué bien longtemps après l'indépendance, à être oubliée des décideurs centraux,» avait déclaré le chef du gouvernement qu'il était à cette époque où la vie se négociait quotidiennement. «C'est parce que les gouvernants ont failli que le sous- développement économique, la misère sociale et le sentiment de la hogra ont favorisé l'émergence de la violence et de l'extrémisme,» avait-il dit encore. Il estime -et toujours par un extrait tiré de son discours- que «c'est une leçon terrible que l'Algérie paie dans le sang de ses enfants et les larmes des veuves et des orphelins. C'est une leçon que nul Algérien, à quelque niveau que ce soit, ne doit oublier, une leçon qui dit que : quand on sème la hogra, on récolte la défiance. »
Malheureusement dit-il alors « cette confiance a été trahie et aujourd'hui le peuple est complètement coupé de ses gouvernants.» De cet état de fait, Sifi conclut que « l'initiative de ces consultations n'a aucune utilité et écrit-il, en reprenant l'objet de l'invitation qui lui a été adressée, -les réformes politiques cruciales et déterminantes pour l'avenir de notre pays- ne peuvent explique-t-il «en aucun cas être le produit de réaménagements de textes de loi qui n'auront aucun impact sur la mal gouvernance du pays par le pouvoir actuel.»
Pour Sifi «la crise que nous vivons est due précisément au viol de la Constitution et des lois par les gouvernants et ce sont les gouvernants qui doivent être changés.» Il estime qu' «en réduisant la solution de cette crise majeure à de simples réformes juridiques, le pouvoir algérien, par cécité politique et culturelle, incompétence et léthargie, n'a pas saisi la véritable nature ainsi que la portée de la révolte des peuples arabes. » L'ancien chef du gouvernement souligne que «nous vivons un moment historique où de graves responsabilités historiques doivent être assumées par nos gouvernants et par chacun de nous. » Seulement «la démarche retenue dans le cadre de vos consultations est susceptible, par ses atermoiements et temporisations, d'exacerber et de précipiter un dénouement violent de la crise, dénouement que nous voudrions tous éviter à notre nation et à notre peuple.»
L'ex chef du gouvernement résume clairement et précisément sa vision pour un règlement de la crise qu'il évoque dans sa lettre. Il pense alors qu' «il importe au plus tôt d'instaurer une période de transition conduite par un gouvernement de transition représentatif, adossé à un Conseil de sages chargé d'amender la Constitution, d'organiser des élections présidentielles et législatives et de veiller à libérer immédiatement le champ politique et le champ médiatique de toute entrave.» Mokdad Sifi demande en parallèle que «l'Armée nationale populaire devra s'engager à accompagner ce processus et à œuvrer à son succès.»


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