Depuis près de trois mois, les habitants de la cité Zabana à Arzew sont confrontés à de véritables perturbations en matière de transport. A partir de 16 heures, les usagers sont contraints d'attendre des heures à la station Benboulaïd. Le problème s'est encore aggravé avec la rentrée scolaire où cette halte est presque abandonnée et désertée par les chauffeurs de taxis. La situation devient, en effet, de plus en plus difficile pour des centaines d'habitants qui ne savent plus quoi faire devant l'absence de moyens de transport. Les quelques clandestins qui répondaient à la demande ont été chassés par les forces de l'ordre. Le premier taxi qui passe est pris d'assaut par les clients. En effet, avec l'hiver qui pointe du nez, les choses risquent de s'aggraver en l'absence d'un contrôle des services concernés. Aucun agent de l'APC, de la direction des transports ou même un policier n'est présent sur les lieux pour empêcher les bagarres qui éclatent parfois entre usagers pour une question de places. Les fonctionnaires et les étudiants de retour d'Oran sont obligés d'attendre sous un soleil de plomb l'arrivée du bus dont les horaires ne sont jamais respectés. Devant ce laisser-aller, les habitants des cités Zabana et des Plateaux interpellent le wali d'Oran pour que la direction des transports veille au respect de la réglementation en empêchant cette anarchie occasionnée par les chauffeurs de taxis. La direction des transports, seule structure habilitée à contrôler les taxis, doit s'assurer de la disponibilité des moyens mis en place et du respect de l'agrément définissant l'itinéraire. Ce problème dénoncé avec acuité concerne également la liaison cité Zabana - centre-ville où il est difficile aux usagers de prendre un taxi. Le transport vers ces deux cités à forte densité démographique nécessite une réorganisation et plus de moyens pour mettre un terme à cette crise qui risque de s'accentuer.