Après six journées de championnat, le SAM occupe la dernière place du tableau en compagnie de l'US Biskra. C'est l'amer constat que les fans du Sari refusent d'admettre après que leur équipe leur eut procuré tant de satisfactions durant ces dernières saisons. Mais il fallait s'attendre à cette situation dans la mesure où les problèmes n'ont cessé de s'accumuler au sein du club de la «Ville des Oranges». Comptes bloqués, stade fermé pour travaux et une situation financière préoccupante, ce sont là les véritables raisons de ce déclin dû également au départ des meilleurs éléments vers d'autres cieux. Aujourd'hui, l'avenir de cette équipe va dépendre essentiellement de la capacité des joueurs, du staff technique et des dirigeants à gérer la transition. Ce sera très difficile pour y parvenir du moment que le club ne dispose pas de moyens financiers assez conséquents pour un recrutement de qualité, ce qui a contraint les responsables à procéder à une large prospection pour choisir les éléments susceptibles de porter le maillot samiste. Mais il s'avère que c'est dans cette opération que des erreurs ont été commises, car porter le maillot du SAM exige tout de même des critères. Avec un bilan de quatre défaites, dont une à domicile, un nul et une seule victoire en six matches joués, la récolte est maigre dans un championnat où trois formations sont appelées à rétrograder. L'entraîneur Biba, conscient de la difficulté de la tâche, ne veut pas céder au découragement et incite ses joueurs à travailler davantage, et notamment après la lourde défaite essuyée face à l'ASMO. «A ma connaissance, moi aussi, j'ai gagné par 5 buts la saison dernière face à l'ASMO à Oran. Je reconnais que nous avons fait une mauvaise première mi-temps, mais nous nous sommes ressaisis en seconde période. En outre, le SAM est la première équipe à avoir marqué trois buts à l'ASMO, une performance que les autres équipes n'ont pas réalisée même chez elles», affirmera-t-il. Pour justifier ce début de saison difficile, le coach samiste dira «que le SAM est un club SDF. Nous nous entraînons tantôt à Bouguirat, tantôt à Sig, parfois à Tighenif, d'où l'impossibilité pour les joueurs d'avoir de bons repères. Je pense que le SAM pourrait prétendre à mieux s'il avait le loisir d'évoluer sur son terrain. Mais ceci ne nous empêche pas de rester solidaires afin de gérer sans grand dommage cette période difficile ». En termes plus clairs, cela signifie que toutes les parties sont tenues de s'impliquer afin que le SAM puisse retrouver ses marques et conserver sa place en Ligue 2. Pour y parvenir, il va falloir mettre fin à certains anciens mauvais réflexes, d'autant plus que le club samiste a prouvé qu'il reste un fief de grands talents.