Ils étaient entre 400 et 500 taxieurs, exerçant à l'intérieur de la ville de Médéa, à observer un arrêt de travail devant le siège de la wilaya en fin d'après-midi de lundi dernier, et ce depuis la veille, leurs taxis étant garés dans les environs immédiats du siège de la wilaya, de la maison de la culture Hacène El-Hassani et de l'hôtel M'salla. Un arrêt de travail illimité, qui avait donc débuté dans la matinée de dimanche dernier pour, selon une copie de la pétition qui nous a été remise par le représentant de ces taxieurs en grève ouverte, «attirer l'attention du premier responsable de la wilaya de Médéa, M. Brahim Merad, sur les nombreuses difficultés auxquelles fait face aujourd'hui cette catégorie professionnelle. Ceci après que l'administration de tutelle, la direction des transports en l'occurrence, eut refusé de prendre en charge ces mêmes doléances». Des revendications, au nombre de sept, qui sont relatives notamment, et toujours selon la pétition en notre possession, au coût actuel (60 dinars) de la course urbaine qui n'est plus en mesure de faire face aux nombreuses charges et autres dépenses auxquelles sont confrontés aujourd'hui les taxieurs (pièces de rechange, mauvais état des routes, circulation automobile très difficile à l'intérieur du périmètre urbain et par conséquent grosse perte de temps, pouvoir d'achat actuel très élevé ) qui souhaiteraient le voir élevé à 100 dinars, la prise en charge par les autorités locales concernées du phénomène des taxieurs clandestins coupables d'une concurrence illégale et déloyale, qui met en danger le devenir du taxieur professionnel lorsqu'il s'agit d'assurer un service de nuit, le mépris affiché par la direction de tutelle à travers les déclarations offensantes faites, dimanche dernier, par un chef de service sur les ondes de la radio locale «La voix du Titteri», le respect du droit de se défendre pour le taxieur professionnel en cas de traduction devant le conseil de discipline Une pétition qui se termine par la décision prise par l'ensemble des taxieurs professionnels de la ville de Médéa (transport urbain), de demeurer en grève illimitée jusqu'à la prise en charge effective et totale de toutes leurs revendications, tout en restant disposés à l'ouverture d'un dialogue franc et constructif avec toute autorité disposée à les écouter. Comme ils en appellent expressément à M. Le wali de Médéa pour le règlement de cette malheureuse situation qui les pénalise en tant que responsables de familles, nombreuses pour la plupart, tout autant que les clients qu'ils respectent et à qui ils demandent compréhension. A l'heure de l'envoi de notre présent article, mardi matin à 9h30, nous avons appris officiellement la tenue d'une réunion, au cours de cette même matinée, entre le directeur des transports de la wilaya de Médéa et une délégation des taxieurs professionnels dont l'arrêt de travail se poursuivait toujours au niveau du siège de la wilaya de Médéa et ses environs immédiats, avec la présence du même nombre de taxis (entre 400 et 500) qui avait été enregistré la veille et l'avant-veille.