Une session de formation au patrimoine à l'intention de la presse (écrite et audiovisuelle) est initiée par le département concerné auprès du comité exécutif chargé de la manifestation de 2011 «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Les travaux d'atelier qui dureront une semaine ont débuté le dimanche dernier au niveau du palais de la culture de Mansourah. Dans son allocution d'ouverture, M. Mohammed Sidi Moussa, conseiller de la ministre de la Culture, posera d'emblée la question : «Existe-t-il une presse culturelle en Algérie ?», avant d'en faire l'autopsie à travers une analyse des espaces et des rubriques réservés à la culture dans les journaux notamment. Mis à part le terrorisme, les scandales, les stars de football, le citoyen (le lecteur) algérien ne connaît rien de ses hommes de culture, c'est-à-dire les écrivains, les cinéastes, les dramaturges, entre autres, selon l'orateur. L'intervenant mettra l'accent sur le rôle cardinal de la presse qu'il considère comme «étant aux premières lignes de défense de la culture et acteur dans la production culturelle». Lui succédant, M. Mourad Betrouni, directeur du département patrimoine, relèvera d'entrée de jeu le décalage en matière de terminologie afférente au champ sémantique : patrimoine, legs, héritage, terroir (tourath, irth, mirath, athar ). «Le patrimoine, c'est une dimension dynamique», soulignera-t-il. L'objet (matériel) se mutera en valeur (immatérielle) lorsque «s'enclenchera le processus d'appropriation collective», estime ce responsable qui fera remarquer que nos deux voisins, en l'occurrence le Maroc et la Tunisie, ont joui d'une transition patrimoniale favorable du fait qu'ils étaient sous protectorat contrairement à la situation coloniale de l'Algérie qui hérita d'un patrimoine «hybride». Etait également présente à l'ouverture de cette session Mme Fatiha Akeb, chef de département communication auprès de ladite manifestation. Dans l'auditorium, nous avons remarqué une vingtaine de participants, en l'occurrence des journalistes «extra muros» mais pas l'âme d'un correspondant local (la presse locale n'a pas été a priori invitée). Nous- même, nous avions appris incidemment la tenue de ce stage de formation à l'occasion de la conférence de presse du département théâtre qui était organisée dans la même matinée au CIP. Il convient d'indiquer que des sessions de formation seront organisées par les autres départements dont celui du cinéma, du théâtre, de l'animation, entre autres.