Les cheminots mécaniciens du dépôt Sidi Mabrouk ont déclenché une grève depuis jeudi dernier vers 14 heures, paralysant ainsi tout le trafic ferroviaire à la gare centrale de Constantine et ce, «en protestation contre le licenciement arbitraire d'un de leurs collègues», disent-ils. Selon un syndicaliste, «il s'agit d'un mouvement de contestation initié par les travailleurs eux-mêmes qui ont agi de leur propre chef et dont les tenants et aboutissants nous échappent». Un des grévistes questionnés sur ce sujet confirmera «que le mouvement a été décidé en dehors de toute chapelle syndicale et qu'il a pour origine une décision de licenciement d'un confrère, dont nous exigeons la réintégration pour reprendre le travail. Nous considérons que rien ne justifie cette révocation». Et de poursuivre : «Notre collègue, qui a été déclassé auparavant, est allé à Alger pour faire un recours à la direction générale, recours qui a d'ailleurs était refusé. Cependant, à son retour, au lieu d'être maintenu dans son poste déclassé, il s'est retrouvé purement et simplement remercié par la direction régionale ferroviaire et mis à la porte de l'entreprise. Décision arbitraire, injuste et illégale, déclarent-ils, que nous refusons d'avaliser en exigeant sa réintégration». Contacté et interrogé sur ce sujet, le directeur régional, Mohamed Mekidèche, dément que le mécanicien révoqué l'ait été suite au refus par la DG de son recours, mais son licenciement a pour cause l'agression sur le lieu de travail d'un collègue à lui, qu'il a frappé à l'aide d'une bouteille. «Ce n'est là qu'une mesure disciplinaire entérinée par le conseil de discipline de l'entreprise», souligne-t-il. Enfin, il est à noter que depuis jeudi dernier la circulation des trains est nulle, à l'exception toutefois du train de grande distance le BA (Annaba-Alger) qui a été assuré par les cadres de l'entreprise.