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Abuja jette un doute sur le projet de gazoduc Nigeria-Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 02 - 2012

Le Nigeria est en train de réévaluer la viabilité économique du projet de Transaharian gas pipeline (TSGP), un méga-tuyau de 4200 km devant acheminer le gaz des champs du delta du Niger au marché européen via le Niger et l'Algérie. La viabilité du TSGP, une idée «politique» du Nepad née en 2002, semblait avérée et suscitait l'intérêt de l'Europe. La chute des prix du gaz et la perte d'attrait pour les contrats gaziers à long terme poussent à la prudence.
La dernière évocation publique du projet de Transaharian gas pipeline (TSGP) par un responsable algérien remonte à novembre 2011 et elle s'était faite sur le mode laconique. Le ministre algérien de l'Energie, Youcef Yousfi, avait indiqué, sans donner de détails qu'une réunion devait avoir lieu entre Sonatrach et la compagnie pétrolière nigériane NNPC pour examiner les moyens de faire évoluer ce projet. Un message à tonalité plutôt pessimiste qui vient d'être conforté par les autorités nigérianes qui s'inquiètent de la viabilité économique de l'investissement. David Ige, directeur exécutif pour le gaz et l'électricité à la Nigerian National Petroleum Corp (NNPC), a souligné que le «marché mondial a changé». «Nous construirons un trans-nigerian de toute façon et nous le ferons dans la perspective de poursuivre le transsaharien si le marché le permet». Pour rappel, le projet de TSGP avait été relancé en juillet 2009 à travers un accord intergouvernemental entre l'Algérie, le Nigeria et le Niger, signé à Abuja. Selon des estimations réévaluées à la hausse, l'investissement devrait coûter au moins 12 milliards de dollars. D'une longueur de 4128 kilomètres - 1037 au Nigeria, 841 Niger et 2250 en Algérie -, le TSGP doit relier à travers le Niger, les champs gaziers du Nigeria au terminal de Béni Saf en passant par Hassi R'mel.
LES CONTRATS A LONG TERME N'ONT PLUS LA COTE
L'idée de départ était d'adosser l'investissement à des contrats de livraison de 15 ans… sauf que ce type de contrat n'a plus la cote. Un an après la conclusion de l'accord entre le Nigeria, le Niger et l'Algérie, le prix du gaz a baissé de 21% aux Etats-Unis. En 2011, la chute des prix a été encore plus prononcée et a atteint 32%. En fait, la tendance à la baisse s'installe durablement sur le marché nord-américain, effet de la surabondance de l'offre liée à l'amélioration des techniques de forage dans l'industrie du gaz de schiste dans l'est des Etats-Unis. Le Nigeria doit construire plus de 1000 km de gazoduc du sud-est du pays vers Kano au nord. Cela ne sera pas achevé avant 2015 et surtout le gouvernement nigérian est à la recherche d'investisseurs. Le projet est très coûteux et le gouvernement est sous pression, explique David Ige. «Le gouvernement ne dit pas qu'il ne financera pas, mais il ne peut pas le financer tout seul». D'où la recherche de nouveaux investisseurs pour valoriser les ressources gazières. En 2010, l'ambassadeur d'Algérie à New Delhi avait ouvertement appelé à une implication des entreprises indiennes dans le projet de gazoduc transsaharien. «Nous avons besoin de plus de partenaires étrangers hors d'Europe pour ce projet de plus de 4000 km de long» a indiqué l'ambassadeur d'Algérie en Inde, M. Mohammed Hacene Echarif. Sans grand écho à l'évidence.
L'OPTIMISME DE KHELIL RECADRE PAR LE MARCHE
Selon les propos de M. Ige, la compagnie nigériane NNPC se donne deux mois pour vérifier que ses projections de financements sont correctes et elle travaille en ce sens avec la Commission de régulation de l'électricité des pays de l'Ouest africain. Le Nigeria envisage d'emprunter près de 8 milliards de dollars y compris auprès de la Banque mondiale, la Banque Islamique de développement et l'Eximbank chinoise pour financer des projets de gazoducs et d'oléoducs. Le gouvernement veut changer d'approche. Le gaz a été, jusqu'à présent et en général, une dimension collatérale des explorations pétrolières. Le Nigeria veut inciter les entreprises à explorer spécifiquement le gaz et à le découpler de l'exploration pétrolière. Il s'agit d'attirer d'autres entreprises que les majors qui sont très centrées sur le pétrole. Les responsables nigérians font preuve désormais de retenue en raison d'un changement de contexte. En 2006, une étude britannique avait conclu à la profitabilité commerciale du projet tandis que l'ancien ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, estimait que le financement du projet de TSGP «n'était pas un problème». Un optimisme que le marché oblige, au moins, à réévaluer.


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