Le commerce informel, sur les accotements des routes nationales et des chemins de wilaya, est revenu très fort ces derniers jours, profitant en cela, selon des explications de citoyens, que les services de sécurité soient mobilisés sur le front des nombreuses protestations populaires suite aux coupures intempestives de l'électricité. En effet, cette réoccupation des bas-côtés de certains grands axes routiers, par des vendeurs de fruits et légumes dans des fourgonnettes stationnées sur les lieux, a pour conséquence de gêner considérablement la circulation automobile et particulièrement aux heures de pointe, allant jusqu'à être à l'origine d'accidents graves de la route. Ainsi, sur la RN 27 et au niveau de la cité El Ménia, «vidée» le mois dernier de ses marchands de fruits et légumes par la gendarmerie, qui a ensuite installé des dalles de béton sur les accotements de la route pour les empêcher d'y revenir, les vendeurs sont revenus. Ils s'adonnent à leur activité au niveau d'un autre point de la cité, considéré comme plus dangereux, car situé dans un virage. Chaque jour, des dizaines de fourgonnettes occupent les bas-côtés de cette route, présentant leurs marchandises dont les prix bas attirent beaucoup de clients qui, alléchés, n'hésitent pas à stationner au milieu de la route. La situation est à peu de choses près similaire au niveau de la RN 20 entre Oued Hammimime et El Khroub puisque ses accotements sont occupés par les marchands et leurs véhicules. C'est encore la même situation qui prévaut à la cité Boudraa Salah, dont le marché informel a été démantelé et rasé, et les commerçants délocalisés au marché officiel «El Bir», à quelques encablures de là, font de la résistance et persistent à pratiquer leur commerce de fruits et légumes, de viandes, de lait et de ses dérivés, à partir de fourgons et camionnettes stationnés sur le site de l'ancien marché et ce, dans une cacophonie indescriptible. Le chef du secteur urbain de Boudraa Salah, questionné et après avoir reconnu la situation, affirme avoir adressé à plusieurs reprises des correspondances à la police pour des interventions. Mais il explique le retour en force de ce phénomène par le fait que les services de sécurité soient occupés à gérer les protestations de rues dues aux coupures d'électricité.